Comme nous apprend le média russe « NG », les meetings ne sont plus de mise depuis de nombreuses années. L'opposition grogne en parlant du mécanisme des élections à la Douma, mais n'essaie pas de faire sortir ses militants sur la voie publique. Pourtant, en tenant compte de l'expérience de 2011-12, c'est bien son rôle historique que d'aller dans la rue pour contester les décisions prises.
« C'est bien dommage que nous ne puissions organiser un mouvement de protestation sociétale, comparable à ce que nous avons connu, il y a 5 ans », estime le chef de section locale du parti « Pomme » (Yabloko) Sergheï Mitrokhine. « Malheureusement, les Russes ne sont plus à même d'un tel mouvement des masses ». Selon Mitrokhine, « Pomme » aurait pris part à n'importe quel meeting qui qu'en soit l'organisateur.
Il a été également rendu public qu'à la prochaine session de travail, le « Parti de la liberté populaire » (PARNAS) discutera de la possibilité de monter une manif d'après les primaires. Selon l'adjoint au chef de cet organisme politique Constantin Merzlikine elle se tiendrait « environ dans un mois ». Selon le politicien, il existe bien une base pour mener ces actions de protestation, mais les gens sont flasques, mous et sans initiative ce qui ne prédit pas un grand nombre de participants à un tel événement. « Nous avons maintenant besoin d'un temps de recueillement et de silence pour pouvoir penser notre nouveau rôle. Mener une action sans y être préparés et sans qu'il existe une demande dans la société civile, s'avérerait inutile au plus haut point. Nous pouvons toujours faire sortir nos gestionnaires du parti, mais franchement, ça servirait à quoi ? », confie Merzlikine.
Una utre mouvement politique - le Comité des contestations - n'a réuni aucune manifestation non plus.Selon Mikhail Schneider, un des membres de ce parti, il est peu probable que le parti le fasse prochainement. Le politicen fustige, lui aussi, l'apathie populaire. Un autre membre du même mouvement Alexandre Rykline a ajouté : « Il n'y aura plus d'actions sur le résultat des primaires. Cela n'intéresse plus personne. Mais nous allons débattre d'autres actions à préparer, éventuellement ».
Le média russe « NG » avance qu'il y auarit comme une impression de l'extinction des protestations populaires dans les rues. Mais le directeur du Centre des réformes politiques et économiques Nikolaï Mironov croit que cette tradition est encore vivante : « Le problème réside dans le fait que nous ne réussirons pas à réunir les gens. Les partis se feraient un plaisir de mener de telles actions. Mais il ne sert à rien de se réunir dans la rue pour se regarder respectivement dans les yeux. Les gens n'ont plus confiance en leaders d'opposition, surtout, après l'échec des actions menées en 2011-2012 ».
Les structures parlementaires qui pourraient hypothétiquement réunir les foules pour parler de leurs griefs respectifs, n'entendent visiblement pas le faire. Le 4 octobre prochain, le parti communiste de Russie a décrété une marche en comémmoration des événements de 1993. Ce serait aussi l'occasion pour parler des résultats des primaires. Quand à la « Russie Juste » (Spravedlivaya Rossiya) elle a purgé ses rangs et ne semble plus vouloir mener ses fidèles sur le pavé. Nikolaï Mironov croit que le mal est dans l'absence d'un leader fort, capable d'attirer la sympathie des masses.