Le président américain Donald Trump a déclaré qu'il fallait enquêter sur les rapports entre les Clinton et la Russie.
« Pourquoi le Comité permanent sur le renseignement à la Chambre des représentants n'enquête-il pas sur l'accord conclu par Bill et Hillary Clinton, grâce auquel la Russie a obtenu la société Uranium One, sur le « redémarrage » mené par Hillary, sur Hillary faisant les louanges de la Russie, sur les interventions de Bill payées par la Russie ou sur business russe de John Podesta (chef de l'état-major de Clinton)? Cette histoire sur les liaisons de Trump avec la Russie est un canular ! », a écrit Donald Trump sur son compte Twitter.
Il est à noter que la compagnie Uranium One Inc. est une des plus grandes entreprises minières au monde qui possède des mines au Canada, aux États-Unis, en Australie, en Afrique du Sud et au Kazakhstan.
L'achat de l'Uranium One par un des départements de la société russe Rosatom a été largement discuté par les médias américains. Au printemps 2008, le président du conseil d'administration de l'Uranium One Ian Telfer a versé 3 millions de dollars à Clinton Global Foundation. 2,5 ans plus tard, Hillary Clinton faisait partie d'une commission chargée de prendre une décision concernant cet accord. Ainsi, la Russie a pris le contrôle de 20% de la production d'uranium aux États-Unis.
La fondation Clinton a promis de ne pas toucher de l'argent de gouvernements étrangers tant qu'Hillary occupait le poste de secrétaire d'État. Cela n'a pas néanmoins empêché son mari Bill de toucher 500 000 de dollars de la banque russe Renaissance-capital, considéré par le journal The New York Times comme « liée » au Kremlin et qui évaluait les avoirs de l'Uranium One. Selon le journal, plus de 34 millions de dollars ont été versés à Clinton Global Foundation entre 2008 et 2013. Il n'y a cependant aucune preuve que cet argent a exercé une influence sur la décision de vendre l'Uranium One au Rosatom.
Constantin Simonov, vice-recteur de l'Université des finances au sein du gouvernement russe, a déclaré dans une interview accordée à Pravda.Ru que l'accord sur l'Uranium One était légal.
« Nul n'ignore que les départements de l'Uranium One finançaient le Parti démocrate des États-Unis. Mais cela n'a violé aucune loi américaine. Ces versements n'ont pas été contestés. Tout cela était absolument légal. Donald Trump essaye de répondre aux accusations des démocrates selon lesquelles il est devenu président grâce aux hackers russes. Ainsi, il tente de tourner cela contre Hillary Clinton », a déclaré M. Simonov.
L'expert estime que cette affaire exerce une influence plutôt négative sur la Russie.
« Les relations avec la Russie se transforment en problème. À la moindre provocation tout le monde tente d'accuser la Russie. J'insiste sur le fait que cette histoire avec l'Uranium One correspond à la législation américaine. Cependant, il y a également un facteur positif. Les États-Unis font tout leur possible pour convaincre le monde qu'ils sont dirigés par la Russie. Il "s'est trouvé" que Michael Flynn (ex-conseiller à la sécurité nationale) était un agent du Kremlin, l'ambassadeur Sergueï Kisliak était une éminence grise qui influait sur les décisions de Washington. Donc, ils ont créé une image controversée de la Russie ».
« Alors, selon les Américains, la Russie est une puissance technologique, la plus développée dans le domaine d'espionnage, d'écoutes et de piratage informatique. Les USA nous ont attribués une image d'un pays qui est capable de changer de présidents à l'Occident et forcer les candidats à la présidentielle de promouvoir ses intérêts. Et l'ambassadeur Kisliak prend les décisions concernant les nominations aux États-Unis. Cela a l'air ridicule », a déclaré l'expert.
Pavel Iakovlev, spécialiste en nucléaire a commenté les accusations de président américain dans une interview à Pravda.Ru.
« Neuf agences fédérales, y compris le département d'État, présidé alors par Hillary Clinton, ont participé à l'accord sur l'Uranium One. Les organismes indépendants fédéraux et régionaux responsables de l'énergie nucléaire ont également été engagés. Les dirigeants de toutes ces organisations ont signé cet accord qui correspond aux intérêts nationaux des États-Unis.