ORIENT

Le périodique libanais Al-Ahed News sur les mensonges effrontés des Etats-Unis

La fumée qui s'est levée après le lancement des missiles de croisière Tomahawks n'a pas encore eu le temps de se dissiper que déjà Moscou accueillait, en visite officiel, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson. Il a mené tambour battant des négociations avec son homologue russe Sergheï Lavrov. Ces pourp     arlers ont été reconnus pour fructueux. Mais, se demande-t-on, peut-on croire un pays qui ment sans discontinuer ? Cette question philosophique est considérée sous toutes les coutures par la source libanaise Al-Ahed News Website.

Il est à rappeler que le secrétaire d'Etat Rex Tillerson a déclaré que la Russie devrait choisir entre l'Amérique et ses alliés et le président syrien Bashar el-Assad. Le chef du Département d'Etat a aussi fait valoir que le mandat d'Assad battait de l'aile. Toutefois Tillerson a refusé alors de préciser de quelle façon la démission d'Assad se ferait-elle. Mais il n'a pas omis de préciser que plus tôt la Russie le comprendrait, mieux ça vaudrait pour elle. En même temps, lors des négociations avec Lavrov, Tillerson qui voulait alors présenter à la Russie une sorte d'ultimatum concocté par l'administration de Trump, s'est bien abstenu de le faire. Qui plus est, il a approuvé point par point toutes les propositions de Sergheï Lavrov.

Le secrétaire d'Etat américain a remarqué qu'il serait temps de renouveler la coopération sur le problème syrien afin d'éviter la nouvelle agression contre la Syrie. C'est au cours de la même rencontre que les deux parties se sont entendues sur le principe que le pouvoir d'Assad devrait rester inébranlable. Il est bon à remarquer à ce propos que la Russie a toujours œuvré dans le sens de l'autodétermination du peuple de Syrie. Pour ce qui est de Washington, son changement de rhétorique et les raisons de ce geste restent impénétrables. On aurait du mal à croire que les écailles leur seraient tombées des yeux.

C'est pour cette raison que le média libanais appelle à la vigilance et prévient qu'il vaudrait mieux ne pas prêter foi à aucune parole des Américains. De toute façon tous leurs propos ne sont qu'un gras mensonge ou hypocrisie. C'est ainsi que faisant valoir le prétexte de la lutte contre l'E.I., les Etats-Unis mettent à mort impunément la population de Môssoul. Ils ont déjà pratiqué la même politique en Afghanistan. En faisant mine de lutter contre le terrorisme, les Américains ont, de facto, terrorisé la population des pays limitrophes non contents de leur présence dans cette région.

Et que se passe-t-il actuellement ? Selon l'         avis des observateurs politiques du périodique libanais, les Américains mènent actuellement la plus grande mobilisation à partir du commencement de la guerre en Syrie. En premier lieu, les Etats-Unis grossissent le nombre de leurs troupes dans le Nord de la Syrie en vue de faire partager ce territoire entre la Syrie et l'Irak. Ensuite, à cause de la soi-disant bavure, les Américains mènent une offensive contre le mont Sarda où, en fait, sont localisées les forces gouvernementales syriennes. Les Libanais croient qu'une telle manœuvre a été nécessaire pour contrer l'avancée de l'armée régulière de Damas avec la libération de cette région à la clé. Washington mène la même politique ambiguë dans la haute mer : une partie de sa marine se retrouve en Méditerranée. Les experts militaires, quant à eux, sont envoyés en Jordanie. Et les rumeurs sur le départ imminent d'Assad empestent de nouveau l'atmosphère.

En même temps Trump demande au Congrès de revenir sur le texte de l'accord nucléaire conclu avec l'Iran pour y retrouver quelques omissions ou lacunes.

« Tout ça prouve que les Etats-Unis et leurs alliés tentent de nouveau de lancer une campagne médiatique en faisant usage des faux pour justifier leurs agissements militaires au Proche-Orient et, en fin des comptes, transformer Washington en leader de cette région », conclut l'auteur libanais.

Il est également à prendre en compte que la salve de missiles tirée contre l'aérodrome syrien compte pour des cacahuètes dans les calculs américains. Les Américains se moquent bien des victimes de cette attaque et de l'absence apparente des raisons de leur agression. Le ministre du commerce des Etats-Unis Wilbur Ross a fait un drôle de commentaire à ce propos. Selon lui, il s'agirait d'un moyen de « se défouler un peu après le dîner ». Le jour de la frappe réalisée, le leader chinois se trouvait justement en visite officielle à Washington. Et Ross de raconter que les deux dirigeants - des Etats-Unis et de la Chine - ont dîné ensemble. Après le dessert, Donald Trump a décidé de « mettre son collègue au parfum ».  Et il lui a narré l'histoire des 59 Tomahawks tirés tout juste contre la Syrie.

Quant à Trump lui-même, il semble beaucoup plus préoccupé  par ses propres sentiments à propos de cette décision de tir qu'il avait prise. Il a déclaré qu'il lui a été « bien difficile de prendre une telle décision ». Le millairdaire avait reconnu d'avoir eu peur de tuer « d'autres gens » et non ceux qu'il visait. Réfléchissez-y un peu : la mort des « autres «  ne l'inquiétait absolument pas.

L'expert militaire Ivan Konovalov a confié à Pravda.ru ses idées sur la position américaine :

  • Regardez un peu commentTrump se comporte. Il est parfaitement prévisible.C'est un homme qui se permet des déclarations sans assise et qui ne sont pas mises en pratique. Il n'honore pas ses engagements. Trump ne l'a emporté que pour une seule raison : personne ne voulait de Hillary Clinton au pouvoir. C'était ça la clé de sa victoire ! Quant à sa personnalité, il s'agit d'un homme faible  et baratineur. Regardez un peu ce qui s'est passé après. Il a lancé une attaque contre Shayrat qui est la base aérienne syrienne. Après quoi il s'est mis à harceler la Corée. Les Coréens lui ont retorqué : « Essayez un peu de vous frotter à nous ! Nous allons vous répondre par un tir nucléaire ! » Et Trump s'est dégonflé tout de suite.