Lors de la campagne électorale aux États-Unis en 2016, les médias américains tentaient de persuader le public que Donald Trump est non seulement un agent russe mais un fasciste capable de changer les règles et violer les traditions qui sont à la base de la société américaine.
Le 100e jour de sa présidence approche et on voit que le président Trump ne viole pas les traditions contrairement aux attentes. Bien sûr qu'il prend beaucoup de décisions controversées, mais il est déjà clair que Donald Trump n'est ni « candidat russe » ni « nouveau Mussolini ».
Cependant, les psychothérapeutes américains sont convaincus que le président des États-Unis montre des signes d'une maladie mentale grave qui peuvent menacer la société américaine.
Bandy Lee, chargée de recherches à l'université Yale et psychiatre à l'hôpital du Massachusetts a déclaré dans une interview accordée au Independent qu'elle observait des flambées de violence chez ses patients depuis l'élection de Donald Trump liées notamment à sa stratégie.
Mme Lee affirme que sa déclaration n'a pas de caractère politique. Elle a soutenu ses collègues qui ont qualifié le président d'une personne dangereuse en plein délire lors d'une réunion organisée par elle-même.
« On ne condamne pas et n'accuse pas M. Trump en affirmant qu'il est mentalement malade. Ces affirmations ne doivent pas être utilisées comme une arme politique contre lui. Elles doivent être considérées comme une mise en garde. Chaque maladie, qui peut empêcher telle ou telle personne d'exercer ses fonctions, doit être signalée », a-t-elle déclaré.
« On ne dit jamais que quelqu'un souffre d'un cancer ou d'autres maladies s'il est sain. La situation est la même pour les troubles psychiatriques », a indiqué Mme Lee.
Selon Mme Lee, l'instabilité, l'imprévisibilité et l'impulsivité du nouveau président américain sont des aspects dangereux de son caractère. Elle a également évoqué son avis provocateur à l'égard de la Corée du Nord.
« Il a effectué une frappe inattendue contre la Syrie, puis a largué la « mère de toutes les bombes » (la plus puissante arme conventionnelle de l'armée US - ndlr.) en Afghanistan. Une telle expression de satisfaction envers la démonstration de force est préoccupante », a-t-elle déclaré tout en soulignant que la menace à l'existence de la nation n'était pas si préoccupante sous la présidence de Barack Obama.
Cependant, Mikhaïl Vinogradov, psychiatre russe, ne partage pas l'avis de Bandy Lee.
« À mon avis, il ne souffre pas de troubles psychiatriques. Il est une personne adéquate qui a cependant une habitude particulière. En tant qu'homme d'affaires, il se croit tout permis. Il est une personne riche, et il pense pouvoir faire tout ce qu'il veut : vendre, acheter, etc. Mais il ne s'est pas encore habitué au fait qu'il est président des États-Unis qui représente tout le pays. Je rappelle que George Bush et George W. Bush avaient leurs propres problèmes au début de leurs mandats, mais ils sont parvenus à s'adapter rapidement à la présidence. Mais Donald Trump est une personne autoritaire, il s'est habitué au fait qu'il peut faire tout. Il poursuit cette stratégie au poste de président en provoquant la colère de ceux qui veulent qu'il soit plus obéissant ».
Selon l'expert, les déclarations selon lesquelles il faut procéder à un examen médical du président ne déboucheront sur rien, car une telle procédure est extrêmement difficile à réaliser sans preuves suffisantes. « Mais personne n'est capable de fournir ces preuves pour le moment », a-t-il déclaré.
« Trump n'est pas un président facile, mais son comportement ne veut dire qu'il est mentalement malade », a conclu M. Vinogradov.