Les USA ne pourraient pas se protéger contre un coup nucléaire russe

Les États-Unis ne pourraient pas se protéger contre une frappe nucléaire massive russe car ils ne disposent pas de systèmes de défense capables de le faire, a répondu le secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis John Kelly à la question de savoir comment les États-Unis sont protégés contre un coup nucléaire nord-coréen ou d'autres pays.

« Il est évident qu'il y a des États qui ont beaucoup d'armes nucléaires. Quels que soient nos systèmes de défense, ils pourraient les contourner. Il s'agit de la Russie, par exemple », a déclaré M. Kelly cité par CNN.

Il a également évoqué la menace nord-coréenne. « Au moment où la Corée du Nord obtiendra un missile nucléaire capable d'atteindre les États-Unis, ce pays (USA) sera gravement menacé », a déclaré M. Kelly.

« À mon avis, (le président américain Donald) Trump s'en occupera avant son deuxième mandat », a ajouté M. Kelly.

Auparavant, les rapports américains gouvernementaux analysant les conséquences de frappes nucléaires contre la Russie et la Chine ont fait du bruit.

Rappelons que la réponse russe en cas d'une attaque nucléaire est garantie par le système « Perimetr » baptisé « Dead hand » par l'Occident. Son principe d'action est le suivant: en cas de frappe, le système activerait par lui-même tous les missiles balistiques intercontinentaux russes. Cette riposte est entièrement automatique et radicale.

En ce qui concerne la Chine, son potentiel nucléaire est classifié. D'après les experts, il ne dépasse pas 250 ogives contre 2 000 chez la Russie et les États-Unis. Qui plus est, les engins chinois à combustible solide sont obsolètes et ne sont pas en mesure de contourner le bouclier antimissile américain.

Selon un article publié dans la revue américaine consacré à l'énergie nucléaire et aux armements The Bulletin of Atomic Science, la dernière modernisation des forces nucléaires américaines permet aux USA d'effectuer une frappe préventive extrêmement puissante. Les experts du média Hans Christensen et Matthew McKinsey ont décortiqué les dépenses en acquisition du nouveau matériel destiné aux arsenaux nucléaires américains. Les achats portent sur une période s'étalant de 2009 jusqu'à nos jours. Les experts remarquent que non seulement ce programme est mené tambour battant, mais, qui plus est, on essaie de faire passer la modernisation de la force de frappe pour un banal exercice cherchant à améliorer la sécurité du sanctuaire national. Pourtant, les Etats-Unis sont en train d'appliquer de nouvelles technologies qui permettent d'accroître sensiblement le potentiel balistique de leur pays en améliorant la précision de la première salve qu'ils entendent tirer si guerre nucléaire il y a.

En particulier, les missiles balistiques Trident II installés dans les soutes des SNLE deviennent plus efficaces pour frapper avec un effet circulaire probable minimum les sites de lancement et les rampes immobiles des missiles ennemis. Il y a encore 10 ans, juste 20 % d'ogives américaines parvenaient à atteindre leurs cibles. Maintenant ce chiffre avoisinerait 100 % avec une redoutable efficacité. Selon les auteurs de l'article, une telle situation pourrait mener à un déséquilibre dramatique.