Les troupes des forces aérospatiales russes déployées à l'Extrême-Orient sont en état d'alerte suite au lancement d'un missile balistique nord-coréen. Pyongyang a effectué ce tir mercredi près de la ville portuaire de Sinpo (est du pays).
D'après des informations fournies par la Corée du Sud, le missile a parcouru environ 60 kilomètres avant de tomber dans la mer du Japon. L'armée sud-coréenne est en état d'alerte, alors que le Conseil de sécurité nationale du Japon s'est réuni en urgence.
« Une menace existe à l'Extrême-Orient russe car des erreurs de lancement ne sont pas exclues. Nous devons être plus attentifs concernant notre espace aérien », a déclaré Viktor Ozerov, chef de la Commission de défense et de sécurité au sein du Conseil de la Fédération.
Selon les membres du Conseil de la Fédération, ce sont les États-Unis qui ont provoqué la Corée du Nord par leurs exercices conjoints et la construction de nouveaux systèmes de défense antiaérienne dans la région. Washington et Pyongyang ne se sont pas accordés sur les moyens de vérification de la liste de programmes nucléaires nord-coréens alors que le Japon et la Corée du Sud ont refusé de remplir leurs obligations liées aux livraisons aux Nord-Coréens d'essence pour les centrales non nucléaires en échange de refus des programmes nucléaires.
Il faut dialoguer avec la Corée du Nord, on ne peut pas provoquer le lancement des hostilités par Pyongyang, estime le vice-président de la Commission des affaires étrangères du Conseil de la Fédération Vladimir Djabarov.
« On doit négocier avec la Corée du Nord, on ne peut pas la coincer. Le déploiement du bouclier antimissile américain et les exercices conjoints des États-Unis et de la Corée du Sud près de ses côtes le provoquent », a-t-il déclaré.
Auparavant, Pravda.Ru a rendu public que les États-Unis étaient prêts à n'importe quelles actions concernant la question nord-coréenne. Ce sujet serait évoqué lors des négociations entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jingping.
Cependant, Washington n'envisage pas de renoncer au déploiement du bouclier antimissile THAAD en Corée du Sud malgré les protestations de Pékin. L'administration Trump insiste sur le fait que les militaires américains continueront à protéger leur pays et leurs alliés contre « le régime nord-coréen et les armements terrifiants qu'il crée ».