The National Interest a publié un article de son observateur Doug Bandow sur l'activité du sénateur républicain John McCain. Connu comme spécialiste en relations internationales, le sénateur ne s'intéressait jamais aux autres aspects de l'activité humaine, écrit le journaliste.
En 2008, en pleine crise économique, M. McCain a déclaré ne connaître absolument rien à l'économie. En ce qui concerne les relations internationales, le sénateur cherche toujours un prétexte pour entraîner les États-Unis dans n'importe quel conflit. Le sénateur se prononce toujours pour le renforcement d'une confrontation avec n'importe quel « ennemi » des États-Unis. Cela concerne la Serbie, l'Irak, l'Afghanistan, l'Iran, la Libye, la Syrie, la Corée du Nord et la Russie.
« Pilonner, intervenir et occuper. Si cela ne débouche sur rien, il faut encore pilonner, intervenir et occuper », lit-on dans l'article à propos de la stratégie traditionnelle de John McCain.
Le sénateur n'accepte pas de critiques. Ceux qui pensent l'inverse sont ses ennemis personnels. Des discussions récentes au Sénat américain sur l'adhésion du Monténégro à l'Otan ont révélé cette particularité du politicien. Lors de l'intervention de Rand Paul, sénateur républicain qui s'est prononcé contre cette initiative, John McCain s'est énervé et a accusé M. Paul d'avoir « travaillé pour Poutine ». Le sénateur Paul a de sa part souligné que McCain « n'était pas en forme ». « Il est probablement devenu un peu fou », a-t-il alors souligné. On ne peut qu'être d'accord avec M. Paul, indique le journaliste.
Selon The National Interest, l'ardeur du sénateur McCain concernant l'adhésion du Monténégro s'explique par l'ignorance de la géopolitique. L'auteur de l'article souligne que l'Otan a été créé pour renforcer la sécurité des États-Unis et non pas pour garantir la sécurité de n'importe qui. « Si McCain estime que 1 950 soldats monténégrins aideront les États-Unis à sauver le monde des "hordes russes imaginaires", on peut supposer que le sénateur vit dans un monde parallèle, écrit Doug Bandow.
Il y a 15 ans, le sénateur McCain et ses collègues ont semé le chaos qui a tué des milliers d'Américains et des centaines de milliers d'étrangers. Des millions de personnes sont devenues réfugiés alors que des milliers de milliards de dollars ont été gaspillés. Cependant, les États-Unis continuent à payer cher pour suivre cette politique inconsciente, écrit le journaliste.
John McCain travaille au Sénat US depuis 30 ans. Grièvement blessé pendant la guerre du Vietnam, il a été prisonnier de guerre pendant six ans. Il a gardé des séquelles physiques de ses blessures. Il a été candidat à la présidentielle américaine en 2008 et a perdu face à Barack Obama.