Le président ukrainien Piotr Porochenko a proposé un plan de développement des territoires du Donbass contrôlés par les insurgés, relate le site ukrainien Vesti.
Le dirigeant ukrainien estime que le gouvernement doit adopter une loi assurant le retour de la souveraineté ukrainien dans le Donbass. Cette loi doit se baser sur les accords de Minsk. Piotr Porochenko a souligné « qu'il faut cesser le feu, retirer les forces armées russes et reprendre le contrôle de la frontière ». Ainsi, le président Porochenko refuse de reconnaître le territoire du Donbass comme occupé. Et si le président le refuse, cela veut dire qu'il ne s'agit pas d'occupation.
Le président a expliqué pourquoi il ne considère pas le Donbass comme un territoire occupé. Selon lui, cela « provoquerait l'isolement de la région qui sera clôturé et offert à Poutine ». Il a également souligné que dans ce cas-là, les organisations internationales ne pourraient plus être présentes dans le Donbass. « Pas d'OSCE, pas de sanctions, pas de mécanisme de retour (du Donbass sous contrôle de l'Ukraine - ndlr.). La présence russe dans le Donbass serait par conséquent légalisée ».
Auparavant, le président américain Donald Trump a déclaré ne pas être sûr que les insurgés du Donbass soient contrôlés par la Russie. Selon lui, les États-Unis n'ont pas d'informations précises sur la situation réelle dans le sud-est de l'Ukraine. À la question de la chaîne Fox News de savoir s'il a été insulté par le fait que le conflit dans le Donbass s'est aggravé au lendemain de sa conversation avec le président russe Vladimir Poutine, M. Trump a répondu par la négative tout en niant les rapports entre les insurgés et la Russie. Le président américain a souligné que l'on ignorait toujours qui contrôle les forces participant au conflit dans le sud-est de l'Ukraine.
Depuis trous ans, Kiev tente de convaincre le monde entier que « la Russie mène une opération militaire dans le Donbass », sans pour autant fournir aucune preuve.
Cependant, les autorités ukrainiennes doivent se rendre compte qu'il n'y a plus de Joe Biden (ex vice-président des États-Unis) qui les protégeait toujours, a déclaré le membre de la Commission de la Douma (parlement russe) des affaires de la Communauté des États indépendants (CEI) Konstantin Zatulin dans une interview accordée à la Pravda.Ru.
« Tout se calmerait, s'ils le comprenaient. Nous n'allons pas faire la guerre, lancer des offensives et nous emparer des villes ukrainiennes. Ils crient que c'est leur territoire et il faut la reprendre. Mais les accords de Minsk portent sur une autre chose. Même (la chancelière allemande) Angela Merkel qui soutient toujours la position ukrainienne a fait des déclarations désagréables pour l'Ukraine », a-t-il souligné.
« L'ambassadeur d'Allemagne en Ukraine a été sévèrement critiqué pour ses propos selon lesquelles les autorités ukrainiennes exigeaient que la Russie fasse tout pour que les accords de Minsk soient respectés, mais ne faisaient rien eux-mêmes. Plus tard, le ministère ukrainien des affaires étrangères l'a convoqué, la Rada suprême (parlement ukrainien) l'a critiqué, alors que le porte-parole de la chancelière allemande l'a soutenu en précisant que l'administration allemande était d'accord avec ses propos. Ainsi, les Occidentaux sont non seulement conscients de ce qui se passe en Ukraine, mais commencent à faire quelque chose. Il y a peu de temps, de telles déclarations étaient impossibles », signale M. Zatulin.
La République populaire de Donetsk (DNR) fait face à plus de 1 000 pilonnages par jour. La situation dans le Donbass reste tendue, a déclaré Alexandre Maltsev, représentant de la milice populaire de la DNR, dans une interview accordée à Pravda.Ru.
« L'ennemi tente de nous démoraliser et semer la panique dans les forces de défense du Donbass. Mais il n'y a pas réussi, car nous nous sommes réunis et sommes devenus plus forts. Les civils nous soutiennent. Il n'y a pas de panique. Les gens comprennent tout, ils sont prêts à combattre. À la différence des autorités et des habitants d'Ukraine, les habitants de la DNR ont déjà fait leur choix en 2014 », a-t-il précisé.