La Russie en passe de se frotter à la « troïka » franco-brito-américaine

Tel est l'avis émis par le premier adjoint au président de la commission du Conseil de la Fédération de Russie Franz Klintsevitch. Les Etats-Unis pratiquent une telle approche à chaque fois que les événements commencent à suivre un autre scénario que le leur, a déclaré le sénateur aux journalistes dimanche dernier.

« La convocation de la session extraordinaire du Conseil de Sécurité sur la Syrie, générée par la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis, est une tentative des plus évidentes d'aiguiller la responsabilité sur quelqu'un d'autre que le vrai coupable. Cela porte notamment sur les violations du traité russo-américain », estime Klintsevitch.

Il a également fait valoir que la situation s'est radicalement détériorée, après le raid aérien de la coalition dirigée par les Etats-Unis. Le coup a été porté contre les positions de l'armée gouvernementale syrienne ce qui n'a pas manqué de provoquer l'activisation de l'infanterie terroriste. « J'ajouterais que les Américains n'ont rien fait du tout pour délimiter les districts occupés respectivement par DAESH, «Jabhat al-Nusra » et opposition. Aucun effort n'a été fourni pour répartir géographiquement les milices », a précisé le mandataire.

La considération du problème syrien à la réunion à suivre ne nous rend pas optimistes, se prononce Klintsevitch. « Les Etats-Unis s'apprêtent à mener une nouvelle attaque dans le domaine de l'information contre la Russie. Il va de soi qu'une telle « discussion » ne fera avancer d'un cran le rapprochement des deux parties ce qui est primordial aujourd'hui », avance le sénateur.

Klintsevitch a également souligné qu'il ne parlait que des violations du traité, « point sur son échec parce que tant qu'il y a de l'espoir sur le bon sens des Américains, il faut essayer de tenir, comme croient beaucoup de gens en Russie ».

Les Américains font de leur mieux pour arrêter le processus du réglement pacifique du conflit syrien. Le raid aérien contre les positions de l'armée syrienne à Deir ez-Zor et l'attaque du convoi humanitaire à Alep en fournissent de flagrantes preuves.