L'information appartient aux sources médiatiques occidentales et pourrait s'avérer vrai. L'ancien président de Kirghizie Askar Akaïev croit qu'une telle tactique des narcotraficants est tout à fait possible pour faire sortir la drogue dure de l'Afghanistan.
L'agence d'information russe « RIA Novosti » nous apprend que la base aérienne « Manas » est apparue avant l'opération américaine « La liberté inébranlable », en décembre 2001. Dans le cadre de l'accord conclu avec les autorités locales, les Etats-Unis sont censés l'utiliser uniquement à des fins logistiques c'est-à-dire transfert en Afghanistan du contingent et des convois militaires.
« Nous ne savons pourtant ce qu'ils chargeaient au retour - c'était peut-être de l'héroïne. Dieu seul le sait ! » confie l'ex-président à RIA Novosti. Akaïev trouve la version du trafic plausible en voyant une analogie avec une autre affaire de drogues où les Américains étaient impliqués. C'était en Amérique Latine : « En Amérique Latine, les Etats-Unis se faisaient rembourser leurs frais en faisant du trafic. C'était au su et au vu de tous. Alors pourquoi pas en Afghanistan ? » se pose la question M. Akaïev.
L'ex-président a aussi fait valoir qu'à l'époque les autorités kirghizes n'étaient pas en mesure de contrôler la base américaine.
Il est à rappeler qu'en 2015, le président Poutine a appelé à maîtriser le trafic des stupéfiants. C'était dans le cadre de son discours à la Conférence de l'Organisation de coopération de Shanghai. Il parlait du trafic en provenance de l'Afghanistan.
L'ONU a souvent fait valoir que l'Afghanistan passe pour être le premier pays-producteur des stupéfiants au monde. Viennent après le Myanmar et la Colombie. A eux deux, l'Afghanistan et le Myanmar drainent jusqu'à 90% de production d'opium. Quant à l'Afghanistan, il est responsable de 60% de trafic de cocaïne.
La Russie connaît un trafic des stupéfiants à partir de l'Asie Centrale. Ce flux est accaparé par les contrebandiers afghans pour, ensuite, être canalisé en trois directions - Europe Centrale, Orientale et Occidentale. Le trafic illicite des stupéfiants est intrinsèquement lié à l'épidémie du sida qui frappe de plein fouet la Russie.