Selon un sondage mené par le centre occidental, les citoyens ukrainiens se sont prononcés contre la prolongation de l'opération anti-terroriste dans le Donbass et le Lougansk. L'étude a été réalisée entre le 7 et le 15 juillet dans tous les districts de l'Ukraine, sauf dans les régions de Donbass et Donetsk. Il y a eu 1.795 participants.
De facto, les Ukrainiens sont 65% à vouloir qu'un accord pacifique soit atteint et que les accords de Minsk soient respectés. L'opération de coercition ne trouve que 21% de sympathisants.
53% d'Ukrainiens insistent sur la fin immédiate de l'opération antiterroriste dans le Donbass et le Lougansk.
Un sociologue du Research & Branding Group Evguéni Kopatko affirme que « la politique à l'égard de l'Est de l'Ukraine est toujours à la case départ ; en revanche les représailles n'ont pas fonctionné. Les autorités courent maintenant de nouveaux risques dont la propagation de la crise à travers toute l'Ukraine ».
Selon notre source, Kiev n'a plus les moyens de ses ambitions militaires parce que le soutien au régime est loin de l'unanimité. L'Ukraine a plus que jamais besoin d'un consensus.
Et Kopatko de souligner que les questions les plus urgentes à résoudre sont le cessez-le-feu, le départ des troupes dans leurs casernes respectives, les négociations directes entre la capitale de l'Ukraine et le Donbass. C'est des questions primordiales où nous avons besoin d'une percée, a déclaré Evguéni Kopatko.
A la question « Aimez-vous la politique de Porochenko à l'Est du pays ? », 66% d'interrogés trouvent cette politique « plutôt fausse ». En revanche, les agissements du président ukrainien ne sont jugés de façon positive que par 17% de ses concitoyens.
Il est également à noter que l'attitude vengeresse à l'égard de la Crimée, tant attisée par Kiev, ne semble plus trouver preneur. C'est qu'il semblerait qu'en leur for intérieur, la majorité de gens en Ukraine, Russie et Europe ont toujours considéré la Crimée comme partie de la Russie.
En janvier 2015, il n'y a eu que 18% d'Ukrainiens, prêts à combattre pour reconquérir la Crimée. 23,5% de population ukranienne ont alors considéré la Crimée comme « perdue à jamais pour l'Ukraine ». D'où, en bonne et saine logique découle la question : à quoi bon guerroyer et partir en crises d'hystérie au lieu d'aller prendre quelques jours de vacances en Crimée qui, chaque année, devient de plus en plus accessible aux touristes du monde entier ?