La Pologne insultée par un « signal de force » de Macron

La déclaration du candidat à la présidentielle française Emmanuel Macron sur les sanctions anti-polonaises nuit à l'amitié entre les deux pays, a déclaré le ministre polonais des Affaires étrangères Witold Waszczykowski.

« Cette déclaration viole les règles de l'amitié entre la France et la Pologne. Le fait que cette déclaration a été faite par un politicien du pays fondateur de l'UE est surprenant », a écrit le ministre sur son compte Twitter.

Rappelons que le 27 avril, M. Waszczykowski a déclaré que si Emmanuel Macron était élu président, la Pologne serait satisfaite. Il a qualifié le programme de la candidate du FN Marine Le Pen d'une « inquiétude pour l'Europe et la Pologne ».

Le ministre n'est pas le seul à s'exprimer à ce sujet. Le porte-parole du gouvernement polonais Rafal Bochenek a dénoncé la déclaration d'Emmanuel Macron.

« Nous ne voulons pas que la Pologne soit utilisée ainsi dans la campagne électorale en France », a-t-il déclaré.

Selon lui, les propos de Macron montrent que « les tendances protectionnistes existent en Europe ce qui empêche le développement normal du marché libre ».

Auparavant, Emmanuel Macron a déclaré dans une interview à la presse régionale que la Pologne devait être sanctionnée pour sa politique de dumping social et le non-respect des valeurs de l'Union européenne.

Le candidat du mouvement « En marche ! » a également promis d'adresser des « signaux de force », non seulement aux partenaires de l'Union européenne, mais à la Russie et aux États-Unis. Ces informations ont été diffusées par son conseiller pour les affaires européennes Clément Beaune.

Rappelons que 23,75 % des Français ont voté pour Emmanuel Macron alors que la dirigeante du Front National Marine Le Pen a remporté 21,53 % des votes au premier tour de l'élection présidentielle. Le second tour se tiendra le 7 mai.