La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a déclaré qu'on ne peut pas considérer la Russie et l'Union européenne comme des partenaires stratégiques dans les conditions du maintien des sanctions antirusses.
« Il ne serait pas réaliste de qualifier la Russie et l'UE de partenaires stratégiques et dans le même temps maintenir les sanctions. Les partenaires ne coopèrent pas ainsi », a déclaré Mme Mogherini à l'issue d'une rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Elle a néanmoins souligné que la Russie et l'UE ont été les partenaires stratégiques pendant des années.
Elle insiste sur le fait que le régime des sanctions ne sera pas éternel et sera levé une fois que les accords de Minsk soient remplis.
« Nous n'avons pas pour objectif de prolonger les sanctions éternellement. Notre but est un règlement du conflit à l'est de l'Ukraine conformément aux accords de Minsk. Comme j'ai déjà indiqué, les sanctions ne constituent pas notre politique en tant que telle, mais l'un des moyens auquel l'UE et ses alliés recourent afin de mettre fin au conflit à l'est de l'Ukraine », a-t-elle déclaré dans une interview accordée à l'agence russe Interfax.
Outre les relations Russie-UE, les diplomates ont discuté de la lutte antiterroriste et du règlement syrien.
« Nous partageons des objectifs communs liés à la lutte contre le terrorisme. Une fois encore, je tiens à réaffirmer notre intérêt à coopérer sur des questions sensibles telles que la situation en Syrie et en Libye. Effectivement, nous avons un large éventail de questions à discuter », a déclaré la chef de la diplomatie européenne.
Auparavant, les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G7 ne se sont pas entendu sur l'élargissement du régime des sanctions contre la Russie pendant leur dernière réunion. Auparavant, le journal britannique The Times a annoncé que le Royaume-Uni envisageait de convaincre ses partenaires au sein du G7 d'introduire de nouvelles sanctions contre la Russie pour soutenir le gouvernement syrien, dont l'armée « avait effectué une attaque chimique dans la province d'Idleb ». C'était le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson qui a proposé ces mesures. Il espérait que ses partenaires européens salueraient son idée.