Les autorités géorgiennes ont réagi à la proposition de l'Union européenne visant à réinstaller les réfugiés en provenance du Proche-Orient qui habitent actuellement en Europe. Cette initiative les a beaucoup surprises.
Auparavant, l'Autriche a proposé de résoudre la crise migratoire en réinstallant les réfugiés venus du Proche-Orient en Géorgie. Le ministre autrichien des Affaires étrangères Sebastian Kurz a proposé de créer des centres d'accueil de réfugiés au-delà de l'UE. Selon le ministre, « leur emplacement n'est pas très important ». Parmi les pays qui pourraient accueillir des réfugiés, il a évoqué l'Égypte, la Géorgie et les Balkans occidentaux. L'idée générale est qu'il faut que les migrants s'installent n'importe où, mais au-delà de l'Europe.
L'ambassadeur de Géorgie en Autriche Konstantine Zaldastanishvili a déclaré que cette question n'avait pas été négociée avec les autorités de ce pays alors qu'une visite de M. Kurz a eu lieu il y a un mois.
« Demain matin, on en discutera avec le ministère autrichien des Affaires étrangères et tentera de clarifier la situation », a ajouté le diplomate.
Les autorités russes ont à leur tour déclaré que cette initiative du ministre autrichien pourrait affecter la sécurité nationale de la Russie. Selon Franz Klintsevich, sénateur russe, les pays de l'Union européenne tentent de transférer la crise migratoire à d'autres pays. Il a également souligné que la réinstallation des réfugiés en Géorgie « concerne la sécurité nationale de la Russie en ce qui concerne la menace terroriste, car les pays ont la frontière commune ».
Plus tard, cette initiative a été commentée par Alexeï Pouchkov, sénateur et ex-président de la commission des affaires étrangères de la Douma russe (parlement).
« Le chef de la diplomatie autrichienne a proposé d'envoyer les réfugiés de l'UE en Géorgie en échange du régime sans visa, j'imagine. Je me demande si la Géorgie peut en refuser? », a écrit M. Pouchkov sur son compte Twitter.
Le régime sans visa entre la Géorgie et l'Union européenne entrera en vigueur à partir du 28 mars. Cette information a été confirmée par le ministère géorgien des Affaires étrangères.
Selon les autorités du pays, il s'agit d'un « moment historique » et « la réalisation de la mission principale du pays à savoir l'adhésion de la Géorgie à l'Union européenne ».