Cette sentence a été rendue publique par le juge Dudok Van Hil lors des assises tenues à Amsterdam.
« Les parties ont trois pour présenter leur appel », a statue la Cour selon l'agence d'information russe TASS.
Le verdict a été formulé en partant de la thèse que la Crimée ne représente pas un pays en soi et, par conséquent, ne peut se constituer en partie légale pour réclamer la restitution de son dû. Donc, selon cette logique bien... hollandaise (c'est-à-dire propre aussi à un François Hollande), ce serait à la cour ukrainienne de décider où le trésor scythe doit être localisé compte tenu du fait que, pour Amsterdam, la Crimée serait toujours incluse dans les frontières de l'Ukraine.
Il est à rappeler qu'en 2013, en Europe, on a inauguré une exposition « La Crimée. L'île dorée dans la mer Noire : Grecs - Schythes - Goths ». Les objets d'art en provenance des 4 musées criméens et un musée de Kiev y furent réunis. En gros, la collection comprenait quelques 2.000 œuvres d'art dont une partie uniques en son genre.
Début février 2014, l'exposition a bougé au Musée Allard Pierson à Amsterdam. Elle devait prendre fin à la mi-mai. Face à la nécessité de restituer les objets aux musées d'origine, le musée d'Amsterdam s'est trouvé dans l'embarras. Sa direction s'est adressée aux scientifiques et juristes afin de trancher. Les Ministères de la Culture de la Russie et de l'Ukraine adressèrent en simultané deux notes aux Hollandais en demandant de leur renvoyer la collection.
Mais la direction du musée Allard Pierson commença par décider qu'ils allaient prolonger la période d'exposition des œuvres d'art en provenance de la Crimée jusqu'en septembre 2014 et puis décida de garder toute la collection pour un délai indéfini à Amsterdam pour laisser à l'Ukraine et à la Russie le temps de vider leur litige.
Ensuite, on avait appris que l'Ukraine s'est adressée à l'Interpol en lançant un avis de recherche international de la collection perdue ce qui eut été précédé par la sentence de la cour du district de Petchora de Kiev qui eut satisfait la demande du gouvernement ukrainien et statua que les lois ukrainiennes seraient à appliquer sur le sol hollandais (sic).
La cour d'Amsterdam a lancé le procès en octobre 2016. Le 14 décembre le verdict a été rendu. Le représentant de la partie criméenne entend se pourvoir en appel, a communiqué à l'agence RIA-Novosti le juriste de l'Association professionnelle « Ine-jurecollegia » Anastasia Sivitskaya.