A Novossibirsk, on a commémoré les victimes du missile ukrainien

Les familles des passagers et des membres de l'équipage de l'avion de ligne russe Tupolev-154, Tel-Aviv - Novossibirsk, se sont réunis en dignité le 4 octobre dernier pour commémorer leurs morts.

 

« Nous persisterons à soulever la même question. Le fait même de l'impunité fait naître les crimes de la même nature. C'est bien ce qui s'est passé il y a 2 ans. Si un Etat organise des manœuvres ou actions militaires sur son territoire, il devrait être dans l'obligation de fermer son espace aérien. Quel que soit le prix à verser aux compagnies aériennes ! » s'est prononcé devant l'agence TASS Boris Kalinovski, président du Fond de l'assistance aux familles des victimes du vol 1812.

 

Il y a un an, le groupe d'initiative a rédigé une lettre adressée au Procureur de la République. Toujours selon Kalinovski, cette lettre a été aiguillée d'un service vers l'autre, mais l'enquête n'a guère avancé.

 

« Nous n'avons aucune réponse plausible de nos instances judiciaires. L'adjoint au Procureur de la République a fait une déclaration il y a un an. Il a dit que la question était toujours d'actualité et que l'affaire ne serait pas étouffée mais traitée selon le Code Pénal. On en est toujours là », a confié Kalinovski.

 

Il est d'accord avec les conclusions de la Commission Internationale Aérienne et accuse les organisateurs des manœuvres militaires ukrainiennes : « Les gens mettant leurs signatures sous le document autorisant les manœuvres, en portent pleine responsabilité personnelle pour leur déroulement. Leurs noms sont connus ».

 

Aujourd'hui les familles des victimes, les représentants de la compagnie aérienne et de l'Agence juive se réunissent dans le cimetière à Novossibirsk où un monument a été érigé en mémoire des victimes du crash.

Il est à rappeler qu'en octobre 2001, l'avion de ligne entre Tel-Aviv et Novossibirsk est tombé dans la mer Noire. 66 passagers et 12 membres d'équipage ont péri dans cet incident. La Commission Internationale Aérienne a constaté que l'avions s'était fait abattre par un missile d'origine ukrainienne tiré lors des manœuvres.

 

L'Ukraine a déjà déclaré que ses militaires ne sont pas impliqués dans cet incident. Cependant, après un court laps de temps écoulé après la catastrophe, le gouvernement ukrainien a versé une prime d'assurance de l'ordre de 200.000 dollars à toutes les familles déplorant la mort d'un proche péri dans le crash.