Y sont inclues Paris, Londres, Bruxelles, Marseille, Berlin, Stockhom et Copenhague.
Qui plus est, selon le Financial Times, une brochure gratuite envoyée au domicile des millions de Hongrois par les services sociaux du pays dénombre des « centaines » de zones au climat migratoire difficile à travers l'Europe. Ces craintes sont-elles fondées ou il s'agit d'un excès de zèle des fonctionnaires locaux? Pravda.ru a posé cette question au responsable de recherches du Centre d'études européennes de l'Institut de l'économie mondiale et des relations internationales Vladimir Olentchenko.
« Il existe un bras de fer entre Budapest et Bruxelles. Le problème réside en approche de la politique migratoire. A la différence des autres pays est-européens faisant partie du groupe de Visegrád, la Hongrie campe sur une position autrement plus dure et exige que non seulement les Européens en tiennent compte, mais qu'ils la considèrent comme la pierre angulaire d'une politique à suivre », a confié Vladimir Olentchenko en toute exclusivité.
Notre expert croit que la distribution des brochures en Hongrie recèle une sorte de réponse à une interview du ministre des affaires étrangères de Luxembourg qui y a proposé d'exclure la Hongrie de l'Union Européenne. La proposition a été formulée de façon désobligeante et avec l'usage des tournures hors du protocole. Il va de soi que cela a généré une réponse musclée des autorités hongroises.
« Bruxelles tombe sous la coupe de Berlin qui est pour une pacification généralisée. Les Hongrois, eux, professent des mesures radicales », commente le chercheur. « On peut d'ailleurs les comprendre parce que, du point de vue aussi bien territorial qu'économique, ils ont moins de moyens de résorber l'immigration. C'est pourquoi ils se retranchent derrière leur position inébranlable ».
Le correspondant de Pravda.ru a demandé à l'expert si les relations entre Budapest et l'UE peuvent avoir de l'emprise sur le référendum prévu en Hongris le 2 octobre prochain. Il est à rappeler que, lors de ce référendum, les citoyens vont se prononcer sur les quotas européens des réfugiés à accueillir.
« La position officielle de Budapest ne correspond pas qu'à la politique gouvernementale, mais reflète également l'attitude généralisée des citoyens. C'est pourquoi les aspirations des Hongrois dans le domaine de la politique extérieure que nous constatons actuellement pourraient devenir le vrai résultat de ce référendum en gestation. Il me semble que les fruits de ce vote populaire seront aux antipodes des attentes bruxelloises ce qui ne serait pas sans provoquer une escalade des rapports de force entre les deux pôles», a avoué Vladimir Olentchenko à Pravda.ru.