Le président finlandais Sauli Niiniste et le premier ministre Sanna Marin ont soutenu la demande d'adhésion du pays à l'OTAN.
La déclaration commune publiée par les dirigeants finlandais indique que l'adhésion à l'OTAN renforcera la sécurité de la Finlande. Selon le chef du gouvernement et la présidente, l'incorporation de la Finlande à l'OTAN augmentera la capacité de défense et renforcera l'alliance. Ils ont également déclaré que la Finlande devrait poser sa candidature à l'OTAN en priorité.
"Nous espérons que les mesures nationales qui sont encore nécessaires pour parvenir à cette décision seront prises rapidement dans les prochains jours", indique la déclaration conjointe.
Dans le même temps, la Finlande sera en mesure de poser officiellement sa candidature à l'OTAN après que cette mesure aura été approuvée lors d'une réunion du parti social-démocrate au pouvoir, qui doit se tenir le 15 mai, selon la publication Ilta-Sanomat.
Il a été rapporté précédemment que la Finlande et la Suède souhaitaient soumettre leur candidature à l'OTAN en même temps afin d'exprimer ainsi la solidarité entre les nouveaux candidats.
"La Russie sera obligée de prendre des mesures de rétorsion, de nature militaire ou autre, afin d'enrayer les menaces qui pèsent sur sa sécurité nationale à cet égard", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué commentant l'éventuelle adhésion de la Finlande à l'OTAN.
Si la Finlande adhère à l'OTAN, la Russie considérera cette démarche comme une violation des obligations juridiques internationales, indique un message publié sur le site officiel du ministère russe des Affaires étrangères.
Moscou a toujours assuré à Helsinki que les actions agressives de la Russie contre la Finlande n'auraient jamais lieu. Cependant, le désir de la Finlande d'adhérer à l'OTAN constitue une violation du Traité de paix de Paris de 1947, selon lequel les parties se sont engagées à ne pas conclure d'alliances et de coalitions dirigées contre l'une d'entre elles.
Le ministère des Affaires étrangères a ajouté que la Finlande a également violé le traité de 1992 sur les fondements des relations entre Moscou et Helsinki. Ce traité stipulait que la Russie et la Finlande devaient "s'abstenir de recourir à la force contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de l'autre partie."
"Cependant, étant donné la façon dont l'Occident néglige le droit international, un tel comportement est devenu normal", a conclu le ministère des Affaires étrangères.