Cette information est livrée par le journal « Vedomosti » avec référence aux données rendues publiques par la Banque de Russie.
Selon Sergheï Poukhov, chercheur à l'HESS de Moscou, les raisons principales de cette bonne nouvelle sont les suivantes :
Plusieurs années de la dette publique maintenue au niveau minimum ;
Taux de change élevé sur le marché de l'endettement en roubles avec un attrait du rouble pour investissements ;
Prix relativement élevé du pétrole ;
Croissance du bénéfice des sociétés anonymes russes.
Toujours selon Sergheï Poukhov, l'afflux des capitaux doit permettre à la devise russe d'éviter de s'écrouler. L'index de la décroissance du rouble a baissé de 2% en août dernier. N'étaient les apports étrangers, la chute de la devise nationale aurait pu être autrement plus importante.
Cependant, les experts remarquent que l'afflux peut très bien cnanger en reflux net en octobre prochain. Sur une période de 9 mois de l'année en cours, le reflux net des capitaux représente 9,9 Milliards de dollars.
Selon les données de la Banque de Russie, le niveau record du reflux a été enregistré en 2014 quand 150 Milliards de dollars ont fui le pays. En 2015, le reflux était maintenu au niveau de 56,6 Milliards de dollars. Selon le pronostic du Ministère de l'Economie et du Développement, la période de 2016-2017 équivaudrait à une perte de l'ordre de 25 Milliards de dollars dont 20 Milliards jusqu'à la fin de l'année en cours.
Il est à rappeler que, dans son interview à Rambler News Service, le chef de Boston Consulting Group Hans-Paul Bürkner a fait valoir que la Russie est au seuil d'une croissance importante de son économie nationale.
Le gestionnaire du BCG croit que cette croissance pourrait s'effectuer à un rythme soutenu de l'ordre de 5% tous les ans pour le quinquennat à venir avec le démarrage aqu cours de l'année prochaine. Ce pronostic n'est point lié à la hausse du prix de pétrole qui, de toute façon, ne dépasserait pas 100 dollars par baril. Au contraire, croit l'expert, la croissance s'effectuerait dans une conjoncture caractérisée par la chute du pétrole, la dévaluation du rouble et une émancipation de l'économie basée sur les hydrocarbures.
Selon M. Bürkner, la Russie a un potentiel vierge pour développer la consommation intérieure. « La croissance des investissements, elle, deviendrait effective lorsque les sanctions seront levées et l'économie russe redécollera », assure le chef du BCG.
Les experts d'une autre grande agence Bloomberg sont aussi de cet avis. Selon eux, les sanctions et la chute du pétrole n'ont pas été néfastes pour l'économie russe bien qu'elle en ait pâti. En fait, cela a mené à une grandiose restructuration de production étalée sur les dernières quinze années.
Et Bloomberg d'assurer qu'eux aussi ils attendaient, que l'économie russe redémarre dans les années à venir. Les experts croient que 2 années consécutives d'efforts, pour étouffer la Russie par les sanctions, deux années d'attente de la mise à mort de l'économie nationale russe suite à la chute du prix du baril n'est qu'un divertissement de l'élite occidentale. Mais, depuis la fin de l'année précédente, le vent a tourné. De plus en plus souvent, les cercles occidentaux constatent que c'est avec succès que la Russie surmonte la crise et que les mesures prises par les autorités russes se sont avérées efficaces. Par conséquent, les problèmes quotidiens de l'économie russe ne font que stimuler sa croissance pour la prochaine période.
Bloomberg est loin de faire cavalier seul en la matière. L'agence INOSMI a déjà communiqué que « malgré les attentes l'économie russe fait face avec succès à la récession provoquée par la chute du prix de pétrole et les sanctions occidentales ». Un magazine de renommée mondiale The Economist a déjà écrit que le rouble est une devise la plus sous-évaluée au monde.
Bien avant, le CFA Institute a mené un sondage sur un panel représentatif de 120.000 financiers diplômés. Selon les résultats de l'enquête, la Russie s'est trouvée à la quatrième places des régions économiques les plus prometteuses pour investir en 2015. L'observateur du magazine Forbes Kenneth Rapoza a, lui aussi, fait valoir que le coup porté par l'Occident à l'économie russe n'a fait que stimuler sa croissance.