Il demeure certain que le Prix Nobel décerné à Obama reste un sujet à haut risque de contestation. En même temps, il se peut que très prochainement, Donald Trump brigue les lauriers du pacificateur du Haut-Karabakh. Telles sont, en tout cas, les grandes lignes de l'article de l'obsetrvateur du périodique américain The Washington Times Rob Sobhani.
Selon ce journaliste, Trump n'a qu'à se produire en tant que « le leader du monde libre » et convaincre la Russie à entreprendre d'apaiser le conflit. Selon Rob Sahani, c'est bien le conflit dans le Karabakh qui permettra de comprendre si Vladimir Poutine veut - oui ou non - devenir pour de bon un vrai partenaire américain. C'est que c'est bien le président Poutine qui détiendrait au Kremlin les clés du règlement non-belliqueux de ce conflit. Il est de notoriété publique que Moscou exerce son ascendant sur la capitale d'Arménie Erevan et que, à titre général, les stratèges russes considéreraient l'Arménie comme leur porte-avions dans la mer Caspienne.
Le journaliste a même établi un plan du règlement du conflit. Le premier point consisterait en retrait des troupes arméniennes du sol azéri. En échange de ce geste, poursuit l'auteur du projet, Bakou accepterait de construire un oléoduc pour acheminer son pétrole via le territoire arménien. Après quoi, les ex-belligérants devraient élaborer un Traité sur le statut hautement autonome du Haut-Karabakh avec présence du contingent international représenté par les armées russe, française et américaine, le tout aux frais d'Azerbaïdjan. Enfin, conclut Rob Sobhani, il ne resterait plus qu'à créer un Fond de reconstruction et du rétablissement des relations entre les deux peuples qui aurait la charge des projets mixtes.
Récemment, le président azéri Ilham Aliyev a déclaré que le rétablissement de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan demeure la seule voie de pacification de cette région. Ilham Aliyev a fait cette déclaration lors de l'inauguration d'une nouvelle base militaire. Selon lui, le Karabakh n'a même pas l'ombre d'une chance de devenir indépendant.
A son tour, l'adjoint au ministre des relations internationales d'Arménie Shavarsh Kotcharyan considère que l'avènement de Donald Trump ne changerait en rien la donne régionale.