CNN : il est grand temps que les Etats-Unis capitulent devant la Russie

La seule chose dont Washington soit encore capable en Syrie c'est de s'entendre avec Moscou et Damas sur les conditions de la capitulation de l'opposition armée. Telles furent les paroles de l'ancien ambassadeur des Etats-Unis en Pologne Peter Gilbright qui s'est exprimé lors d'un plateau de télévision de la chaîne CNN. Selon lui, cette guerre peut être considérée comme définitivement perdue pour l'opposition. La soutenir relèverait de la démence.

 

« Aujourd'hui, le gouvernement syrien bénéficie de tous les soutiens. Il est soutenu à la fois par les forces armées de l'Iran, les forces aériennes de la Russie, les chiites de l'Irak et de l'Afghanistan et par le « Hezbollah ». Le pouvoir leur appartient. Je ne vois aucun sens en soutien octroyé à l'opposition. Ca ne fera qu'alourdir le bilan létal », a dit l'ancien ambassadeur.

 

Selon lui, voici venir le temps des pourparlers pour discuter de la capitulation : sinon la défaite des perdants deviendrait cuisante. « On doit parler de l'amnistie pour donner aux gens une chance de retourner à leur domicile. Il se peut que l'on obtienne même la démission des certains fonctionnaires de l'État syrien, mais pas de Bachar el-Assad. Je parle juste de ceux qui se sont rendus coupables des crimes les plus atroces. Nous pourrions également débattre de la création d'un système de suivi international », a souligné Peter Gillbright en faisant valoir que ce scénario serait, de loin, préférable à la poursuite pure et dure de la guerre que l'on sait désormais perdue.

 

« En Syrie, la Russie jouit d'un fort ascendant. Ses objectifs sont, dans une certaine mesure, compatibles avec les nôtres. En revanche, ceux de l'Iran et du régime syrien sont différents : le régime syrien voudrait que la Russie continue à lui prêter main forte dans les airs. C'est pourquoi, je crois que nous aurions la possibilité - sans toutefois en garantir le succès - de discuter des questions de la capitulation pour assurer aux perdants la possibilité de résider en Syrie après la fin de la guerre », croit l'intervenant.

 

Il est à rappeler que récemment, le Centre de réconciliation des belligérants en Syrie a déclaré que le territoire d'Alep- Est, et sa population de plus de 90 mille personnes, vient d'être libéré.