Le Pentagone demande 3,4 milliards de dollars pour lutter contre la Russie « ressuscitée »

Le ministre de la Défense des Etats-Unis Ashton Carter a présenté son rapport sur la politique de défense à suivre. Il y est stipulé, entre autres, qu'à  cause de la renaissance de la Russie et de sa « politique agressive », Washington serait obligée d'axer ses forces dans cette direction en vue d'endiguer « la menace russe » et la croissance de « l'ascendant krémlinois ».

 

A propos, quand il s'agit « d'endiguement de la Russie », il y va plutôt de l'accroissement de la présence militaire en Europe. C'est à plusieurs reprises que le rapport en mentionne d'ailleurs la nécessité. Les Etats-Unis considèrent la Russie comme l'adversaire principal, autrement plus important que la menace générée par DAESH (organisme interdit en Russie). L'information est citée par l'agence Life.ru. Le rapport prétend que de facultative dans le passé, cette croissance de la présence militaire américaine devient un impératif absolu à cause du danger de « l'agression de la Russie ».

 

En outre, il est à dire que les forces armées américaines croient qu'il faut faire preuve « d'une approche stratégiquement équilibrée pour arriver à endiguer Moscou ». C'est bien la phrase qui est mise en exergue du contenu du chapitré dédié spécialement à la Russie. Il est notoire que cet « endiguement de l'agression russe » équivaudrait ni plus ni moins à quelques 3,4 milliards de dollars ce qui est supérieur presque par 4 fois au chiffre de l'année 2016, à savoir 789 millions de dollars.

 

Les fonds seraient nécessaires pour dispenser la formation des nouveaux effectifs humains. Il est prévu aussi d'introduire dans l'armée un nouvel uniforme qui « sécuriserait les soldats lors des opérations militaires leur permettant de rentrer sains et saufs à la maison ». Le rapport prévoit aussi l'enrôlement d'un nouveau contingent de troupes y compris les réservistes.

 

Pravda.ru a déjà consacré quelques articles à la militarisation européenne. Cependant, Bruxelles mentionne plutôt la menace médiatique. Les députés du Parlement Européen ont fait voter la loi sur la « propagande ennemie » secrétée par la Russie. Les médias russes sont considérés comme un danger public pour la stabilité de l'Europe.

 

Qui plus est, la résistance à la Russie est jugée être du même calibre que la lutte contre DAESH, organisme interdit en Russie. Et comme de bien entendu, les auteurs exigent de nouveaux fonds qu'il faut dispenser pour organiser la contre-propagande/ Cependant, les moyens financiers ne sont pas à l'échelle américaine : la modestie des commissaires politiques européens leur a poussé à demander juste 1 million d'euros pour terrasser le dragon médiatique russe.

 

Ca fait déjà bien longtemps que la Russie est reconnue pour être la menace principale à la sécurité des Etats-Unis. Il y a un an, Mark A. Milley, général américain, candidat au poste du chef de l'État-major de l'armée américaine, a déclaré que la Russie « aurait à sa disposition tous les moyens pour détruire les Etats-Unis ».

 

Quant au peuple européen, il commencerait à dessoûler. Après le sommet de l'OTAN tenu à Varsovie cet été, l'auteur d'un article paru sur la source Politico a fait valoir que la menace principale pour la stabilité européenne ne viendrait pas de Poutine, mais émanerait plutôt de l'OTAN.