Selon le périodique « Izvestia », citant une source bien informée dans les milieux diplomatiques, en cas d'aval des deux parties, la base se mettra à fonctionner déjà en 2019.
Yuri Miakichev, président de l'Association des vétérans de la guerre en Egypte et le membre du praesidium de l'Organisation grand-russienne des vétérans « La fraternité d'armes », nous a raconté quels objectifs pourrait-on atteindre en usant de cette base en Egypte.
« Avant, l'Union Soviétique a été présente en Irak, Syrie, Egypte, Soudan et Algérie. Puis nous nous en sommes retirés. Les autochtones formés en URSS et ayant notre mentalité ont été écartés du pouvoir au moment où une grande partie de pays de cette région a vu la guerre éclater chez eux et que la Libye a cessé d'exister en tant qu'Etat. Maintenant, la Russie doit revenir au Proche-Orient et restaurer le statu quo ante. En Syrie, nous avons déjà des bases. Nous en avons maintenant besoin en Egypte. On parle aussi d'installer notre contingent à Cuba et au Vietnam. Cela renforcera nos positions. La Russie va soutenir les leaders légitimes de ces pays et interdire de les faire évincer », croit notre expert.
Toujours selon Yuri Miakichev, ces pays ne recevront pas une force de frappe russe.
« Il peut s'agir des bases de relais c'est-à-dire des bases où l'on peut se poser, parquer ses avions ou autre équipement. Ces pays sont intéressés de faire usage d'un tel procédé pour préserver son indépendance et soutenir leurs relations avec la Russie. Si l'Egypte y est intéressée, la base sera cédée à titre gracieux. C'est parce que nous avons toujours eu des relations chaleureuses et bien amicales avec l'Egypte », a-t-il également ajouté.
On peut aussi considérer la Libye comme l'un des terrains d'opération à venir. « Après que le pays a été mis à sac, des groupuscules y pullulent. Ils contrôlent les oléoducs et les gisements. Cela sert bien les intérêts de certains pays européens, à savoir l'Italie, la France. La Libye leur vend du pétrole à un prix défiant toute concurrence. Mais, grâce à nos bases militaires, nous aurons la haute main sur toute le territoire adjacent. Nous pourrons ainsi contrôler les pays qui sont en bons termes avec nous », a-t-il dit également.
Il est à rappeler qu'à ce jour, la seule base aérienne russe se trouvant à l'extérieur des anciennes frontières de l'URSS, est située en Syrie. Le 26 août 2015, l'aérodrome de Hmeimim a été transmis aux Russes à titre gracieux. A partir du 30 août 2015, les avions militaires russes participant à l'opération en Syrie y sont basés.
Récemment, le rapporteur du Ministère à la Douma, adjoint au ministre de la Défense russe, le général à 5 étoiles Nikolaï Pankov a laissé entendre que son ministère étudiait la possibilité de faire rentrer la Russie dans les bases militaires à l'étranger, anciennement occupées par l'URSS. Et Pankov d'ajouter qu'en premier lieu, il y va du retour des bases à Cuba et au Vietnam.