Le ministère russe a entériné l'introduction d'un nouvel enseignement « Culture orthodoxe » qui doit être présent dans le programme scolaire à partir de la maternelle et jusqu'à la classe de terminale.
Selon le journal « Kommersant », les auteurs du programme ont apporté quelques amendements dans leur projet initial. Dans la semaine du 20-27 novembre dernier, l'Académie de l'enseignement scolaire a lancé le processus de vote par contumace qui durerait jusqu'à 30 novembre prochain. Si les membres du corps d'enseignants russes soutiennent cette initiative, les établissements d'enseignement secondaire recevront les recommandations méthodologiques de la part du ministère concernant l'introduction d'une nouvelle matière - « Culture orthodoxe ».
Selon la loi russe en vigueur, le programme d'enseignement d'un établissement type est composé à 70 % de tronc commun d'enseignements obligatoires (dans les classes de la primaire - à 80%). La direction de l'établissement a le droit de décider de son propre chef de la ventilation d'autres enseignements. Cependant, l'opinion parentale doit être prise impérativement en compte. Les heures qui restent peuvent être occupées par une version approfondie des enseignements obligatoires ou bien par l'introduction des enseignements au choix - deuxième langue étrangère ou astronomie.
La « Culture orthodoxe » doit faire partie de ses heures supplémentaires. Le cursus est réparti en 3 blocs destinés aux élèves de l'école (4 ans), puis un programme de collège (4 ans) et, enfin, du lycée pour la première et la terminale (2 ans). Pour les plus petits, le cursus durerait 102 heures. La maternelle recevrait le programme à titre facultatif, mais, à partir de l'école élémentaire cette discipline ferait partie des enseignements dispensés à titre régulier. A bien regarder le cursus, on y découvre des sujets aussi variés que «L'ABC de la foi chrétienne orthodoxe », « Le Bien et le Mal dans la tradition orthodoxe » et « La famille chrétienne ».
La première fois un tel projet a été proposé déjà en 2002. De nombreux experts sont convaincus que « l'enseignement de la culture nationale russe doit aller de pair avec l'enseignement de la culture orthodoxe » et que « cet enseignement laïc contribuerait à la défense et au développement des cultures nationales et des particularités ethniques de la Russie en tant qu'un Etat pluriculturel ».
« J'avais appris que transmettre aux enfants qu'ils soient miens ou ceux d'autrui, la culture orthodoxe ne transite pas forcément que par l'apprentissage du Catéchisme. Je sais qu'il existe une multitude de matières que ce soient langue russe, Sciences naturelles, chimie, physique, géographie qui peuvent être mises à contribution pour raconter Dieu. On peut parler de la création du monde, des rythmes naturels, etc. pour découvrir, ensemble avec mes enfants, un nombre énorme de phénomènes naturels et des choses de la vie courante qui confirme au quotidien et même à tout moment la présence Divine dans notre histoire et à travers toute notre vie.
La question est toute autre : maintenant il s'agit de trouver des gens capables d'enseigner le Catéchisme à l'école. Aujourd'hui, à mon goût, le résultat n'est pas toujours à l'avenant. Il faut aussi décider à qui sera conféré le droit d'enseigner à la jeunesse. Il faut aussi comprendre si l'enseignant est lui-même porteur des valeurs inculquées ou bien il n'en fait aucun cas comme s'ils 'agissait d'une matière ordinaire. S'agirait-il d'une femme (parce que, chez nous, c'est bien les femmes qui enseignent le plus souvent dans les établissements scolaires) qui aurait la vraie Foi orthodoxe telle que professée par notre Eglise ?
Je me tiens prête à soutenir cette initiative parce que je ne sais à quel moment Dieu parlerait la première fois à l'enfant : je peux même supposer que le Créateur pourrait utiliser à cet effet le message transmis par l'entremise de l'école même si l'enseignement n'est pas idéal », s'est exprimée, lors d'un plateau de télévision de Pravda.ru, Julia Pavlutchenkova, mère de 11 enfants, docteur ès sciences politiques, membre du Corps laïc de l'Église Orthodoxe Russe, présidente du conseil d'administration de l'Association orthodoxe humanitaire « Je veux croire ».