La Russie ne se permettrait jamais de parler de l’annexion de la Bretagne. Pas encore en tout cas !

Le journal français « Les Echos » a de nouveau évoqué « la menace de l'expansionnisme russe » menaçant les pays de l'Europe. Selon nos confrères français, « le Daghestan que la Russie a tenté d'annexer manu militari en 1996, peut de nouveau devenir une cible pour ce pays ».

 

Il est de notoriété publique pour tout un chacun, sauf les cancres des Echos qui ont dû sécher leurs classes d'Histoire-Géo, que le Daghestan fait partie de la Russie à partir de 1813. Il est fort probable que le journal entendait traiter de la Première Guerre de Tchétchénie qui sous-entend un conflit armé entre les troupes fédérales russes et les milices armées de la République Tchétchène d'Itchckérie créée en infraction de la législation russe. Pourtant, même la Tchétchénie devint partie de l'Empire de Russie en juin 1859 c'est pourquoi le terme « d'annexion » ne serait jamais de mise. Selon Les Echos, la Tchétchénie (ou le Daghestan ? Ou les deux ? Mystère et boule de gomme !) seraient des Etats souverains pouvant devenir victimes de « l'expansionnisme russe ».

 

Vladimir Olentchenko, chercheur « senior » de l'Institut du Centre des Recherches Européennes de l'Institut de l'Economie Mondiale et des Relations Internationales de l'Académie des Sciences de Russie a donné sa vision de la problématique qui doit faire l'obsession et les nuits blanches du Conseil de rédaction des Echos :

 

- A bien y regarder, cela ne témoigne que de la grasse ignardise. Je le qualifierais également d'irresponsabilité professionnelle. Le journal a bien un rédacteur aussi bien qu'un rédacteur responsable du numéro. Il aurait bien pu consulter au moins une encyclopédie ou jeter un regard sur la carte !

 

Ca c'est de la logique formelle ! Mais pour ce qui est de la propagande, il est possible que les médias français cherchent à tromper tout bonnement leur public. C'est une variante parmi d'autres. Et je crois bien que c'est ça la bonne ! Mais, somme toute, cela ne reflète que la pauvreté des ressources propagandistes médiatiques françaises. Parce que si ce n'était pas le cas, s'ils avaient d'autres outils à leur disposition, alors ils n'auraient pas charrié une telle fiente ».