Les cités du Secours Catholiques remplacent Noël par des Joyeuses fêtes et honorent les migrants musulmans
Il est difficile de ne pas s'étonner en lisant le bulletin de fin d'année de l'association des Cités du secours Catholique. L'association humanitaire catholique ne souhaite en effet pas un joyeux (voire saint) Noël, comme on aurait pu s'y attendre, mais de « bonnes fêtes de fin d'année ». Pour que l'abandon de tout message catholique soit plus clair, l'expression est répétée sur le frontispice et à la fin de l'éditorial.Celui-ci, signé par Dominique Manière, ne revient pas plus sur l'actualité catholique de l'année - sort des chrétiens d'Orient, jubilé de la Miséricorde, ni même sur l'augmentation de la précarité parmi les populations européennes et française, en cette nouvelle année de crise. Au lieu de ça, il préfère « déployer de nouvelles propositions de service, notamment à l'attention des migrants. 2016 aura en effet été une année marquée par la réalité des migrations qui restera présente pour encore une longue période, très probablement. Elle impactera sans doute nos savoir-faire et une partie de nos structures ».
Pour enfoncer le clou, sur la page 2, il y a un reportage sur la cité Jean-Baptiste Caillaux à Bourges, qui accueille depuis le 24 octobre 45 migrants débarqués de Calais, à savoir « 4 Koweïtiens, un Erythréen et 40 Soudanais », tous, bien entendu, musulmans et hébergés à Bourges par le secours Catholique. « Inutile de dire qu'il n'y a aucune démarche pastorale », précise une assistante sociale qui travaille depuis plus d'une décennie au sein de l'association : « Au nom de l'humanitaire, on abandonne tout message catholique, et cette année cela a même atteint Noël, la venue du Sauveur, la principale fête des catholiques avec Pâques ».
Du reste, le refus des catholiques conciliaires de propager la Foi ne se limite pas aux associations qui se réclament du catholicisme ; les diocèses aussi sont touchés par ce péché dit du « respect humain », cette crainte de se séparer de l'opinion générale, ce refus d'assumer la Foi par peur du qu'en dira-t-on, cette volonté de rester, certes, dans l'erreur, mais avec la majorité.
Un foyer catholique pour migrants à Nantes : le diocèse y sert des repas halal et ferme pendant le Ramadan
En 2015, le journal breton indépendant Breizh Info interrogeait Xavier Bruneau, délégué à la solidarité du diocèse de Nantes. Celui-ci s'enorgueillissait du logis saint-Jean, géré par le diocèse au cœur de Nantes, qui sert 100 à 120 repas par jour pour autant de migrants. Comme ils sont majoritairement musulmans, l'Eglise s'adapte : « On sert des repas sans porc et on ferme pendant le Ramadan ». Et il n'y a évidemment aucune démarche pastorale. Pas plus qu'il y en a eu pour les migrants - majoritairement musulmans et déboutés du droit d'asile - qui squattaient l'ancien presbytère de Doulon à l'est de Nantes et n'auraient jamais pu s'y maintenir aussi longtemps sans le soutien que leur apportaient la paroisse et le diocèse de Nantes. Pourquoi s'étonner que la Foi recule si l'Eglise elle-même ne l'assume plus ?
Louis-Benoît Greffe