Un couvent de Dominicains fondé en France près de Poitiers

En France, il est plus courant de voir des églises vides ou fermées - voire détruites - que de nouvelles églises construites. Cela arrive pourtant - notamment chez les catholiques traditionnalistes dont les nombreuses fondations font vivre la foi et construisent des chapelles, par exemple au collège de la Placelière près de Nantes, en Bretagne. Quant aux couvents, ils s'en ferme hélas bien plus qu'il ne s'en ouvre.

 

Il arrive cependant de bien heureuses exceptions. Ainsi, près de Poitiers, l'ordre des Dominicains du Saint-Rosaire, fondé il y a trois ans par cinq frères à Steffeshausen en Belgique, s'apprête à fonder un couvent. Cette congrégation toute jeune s'inscrit dans la tradition millénaire de l'ordre dominicain et est proche de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, qui salue et annonce son implantation en France.

 

L'ordre religieux a décidé de créer son couvent - tout simplement appelé couvent Saint-Dominique - au château de la Boussée d'Availles, à Antran. Ce dernier est mentionné en 1423 comme fief relevant du duché de Châtellerault. Il est composé d'un donjon et d'un logis datant du XVe, d'un autre logis des XVIIe-XVIIIe siècles, et de communs et autres parties agricoles qui sont du XIXe siècle. Les frères prévoient de restaurer l'ensemble, d'aménager une grange en bibliothèque et une autre en église.

 

 

La presse locale déborde de haine contre le futur couvent

 

La presse locale, loin de se réjouir de l'arrivée d'une communauté religieuse qui redonnera vie et Foi à une région où l'Eglise est en fort déclin, annonce avec beaucoup d'hostilité dans la Charente Libre et la Nouvelle République l'arrivée « d'intégristes », de « groupuscules très marginaux » aux « positions ''ultra'' sur de nombreux sujets de société », dont le seul crime est de dire la messe en latin et d'être fidèle à la Tradition millénaire de l'Eglise.

 

Tant de haine n'a rien d'étonnant : les Dominicains du Saint-Rosaire se sont mis sous la protection de Notre-Dame des Victoires, « qui a montré, si souvent dans l'histoire de l'Église, sa puissance contre Satan. Notre Dame a reçu, depuis le début, la mission d'écraser la tête du serpent : si nous recourons à elle, nous n'avons rien à craindre ». Notre-Dame ou Satan, à chacun de choisir son camp.