La règle veut que pendant le dialogue avec l'éventuelle victime par courriel, le criminel essaie de disposer l'enfant à son égard, demande de lui faire parvenir la photo du petit, puis lui donne un rendez-vous. Ces messages sont soigneusement thésaurisés par le processeur et quand leur nombre devient critique, la police se saisit du dossier.
« Nos moyens techniques sont en mesure de prévenir le crime au stade le plus récent, au moment où s'opère le passage des mots gentils vers les compliments personnalisés visant les parties de la morphologie humaine. Alors il devient évident que les mesures opérationnelles s'imposent », confie Sergheï Kouznetsov, directeur du laboratoire de la faculté de l'informatique de la Haute Ecole des Sciences Economiques.
« Le système a déjà permis de neutraliser un nombre considérable de criminels avant qu'ils n'aient réussi à passer à l'acte. L'enquête a confirmé que ces individus ont été mêlés à des exactions de ce genre ».
Le nouveau produit informatique russe a suscité l'intérêt des Pays-Bas où le problème de la violence sexuelle sur les enfants est particulièrement aiguë.
Il est également à noter qu'en liaison avec la nouvelle loi sur la protection des données personnelles, ce progiciel ne peut fonctionner que dans un espace assez réduit. « Nous ne pouvons opérer la mise sur table d'écoute et la lecture de la messagerie qu'en cas de la délivrance de l'arrêté du Parquet. Quand cette invention fera partie des procédés autorisés par la loi, ces données seront plus accessibles », a expliqué la juriste Maria Yarmouch.