La proposition faite par le président biélorusse Alexandre Loukachenko concernant la nécessité de déclarer une trêve en Ukraine et d'interdire les mouvements d'équipements militaires et d'armes est inacceptable, a écrit sur les médias sociaux Mikhaïl Podolyak, conseiller du chef du cabinet du président ukrainien.
Selon M. Podolyak, tout cessez-le-feu signifierait que la Russie a le droit de rester sur les territoires ukrainiens.
"C'est absolument inacceptable. L'Ukraine a le droit de déplacer des troupes et du matériel sur son territoire comme elle l'entend. Les bizarres "soldats de la paix" sont ridicules", a déclaré M. Podolyak.
Le président du Belarus, Alexandre Loukachenko, a déclaré le 31 mars que la crise en Ukraine devrait être stoppée par l'établissement d'une trêve par le biais de négociations.
S'exprimant devant le Parlement le 31 mars, M. Loukachenko a déclaré qu'il ne fallait pas déclarer une trêve sans que les deux parties aient le droit de déplacer des équipements, de regrouper des troupes et de redéployer des armes.
M. Lukashenko estime que les négociations doivent être entamées immédiatement, avant que le conflit ne s'aggrave. Le complexe militaro-industriel russe fonctionne à plein régime, a-t-il déclaré.
"Ce chariot russe, s'il roule par inertie, vous regretterez le jour de votre naissance. En même temps, si l'Occident fournit ses armes à l'Ukraine - il n'y a plus d'armes soviétiques là-bas - s'il forme les militaires, ce sera aussi une armada", a déclaré Alexandre Loukachenko.
L'Occident, en particulier les États-Unis et leurs alliés, a déclenché une guerre totale jusqu'au dernier Ukrainien, a-t-il ajouté. Le président du Belarus estime que seules des négociations peuvent empêcher le conflit régional de se transformer en conflit mondial.
"Une troisième guerre mondiale avec des incendies nucléaires se profile à l'horizon", a déclaré Alexandre Loukachenko.
Selon lui, les conflits violents que le monde a connus au cours des dernières décennies ont eu lieu en raison de la volonté des représentants occidentaux de soumettre le monde entier. Le conflit armé en Ukraine ne s'arrêtera pas "tant que le maître d'outre-mer n'aura pas donné son feu vert", a déclaré le président biélorusse.
L'Occident avait posé des "bombes idéologiques" dans toutes les anciennes républiques de l'URSS, et maintenant elles commencent à exploser. Des nations entières se sont retrouvées sous contrôle extérieur, emportées par les idées d'un nouvel ordre et d'une société parfaite. En raison de l'influence de la puissance culturelle douce, alors que les gens se battent entre eux, des sociétés étrangères s'emparent des terres et des ressources de ces pays, a ajouté le président.
La Crimée a été rattachée à la Russie alors que l'Ukraine souhaitait rejoindre l'OTAN, a ajouté M. Loukachenko. Kiev a proposé à l'OTAN d'installer des bases militaires sur le territoire du pays. Moscou a été contrainte de rattacher la Crimée à la Russie en raison d'une menace très élevée pour sa sécurité, a souligné le président du Belarus. Il a également rappelé que la Crimée s'est réunie à la Russie dans le cadre d'un processus pacifique, sans qu'aucun coup de feu n'ait été tiré.