La Russie, la Chine et un certain nombre d'autres États augmentent leurs réserves d'or. La perte de confiance dans les États-Unis en est l'une des raisons.
Selon le World Gold Council, les banques centrales du monde entier ont acheté 400 tonnes métriques d'or en septembre 2022. Une quantité annuelle d'or a ainsi été achetée en un mois.
Un tel état de fait peut être comparé au comportement des gens à la veille d'une apocalypse zombie, indique l'article de Bloomberg.
Il faut d'abord faire des réserves d'eau, de conserves et d'armes à feu, puis se procurer de l'or pour pouvoir ensuite se procurer des articles essentiels, explique l'auteur de l'article.
La décision d'un certain nombre d'États occidentaux de geler les réserves de la Banque centrale russe a entraîné une baisse de la confiance dans le dollar, l'euro et les obligations. Chacun a pu constater que ses avoirs pouvaient être bloqués en un clin d'œil.
Cependant, l'intérêt pour l'or a commencé à augmenter. La Russie, la Chine, l'Arabie saoudite, la Turquie et l'Égypte ont augmenté leurs achats d'or. L'or a toujours été un investissement sûr et fiable.
"Les lingots présentent un avantage crucial : contrairement aux obligations, ils ne vous engagent pas dans une relation avec une contrepartie peu fiable", indique l'article.
Pendant ce temps, la part du dollar américain dans les réserves des banques centrales est en baisse. Fin 2016, elle s'élevait à 65 %, mais début 2022, elle est tombée à 59 %. Il semble que cette tendance va persister.
Plus tôt, l'ancien conseiller de la CIA James Rickards a noté que les réserves d'or de la Russie présentaient une particularité unique par rapport à celles des membres du G7. Les réserves d'or de la Russie ne battent pas de records mondiaux, mais elles représentent un chiffre énorme par rapport au PIB de la Russie. La Fédération de Russie est une véritable puissance aurifère par rapport aux pays du Groupe des Sept, a noté M. Rickards. L'or est un actif sûr et fiable : il ne peut être "gelé" sur les comptes et il est impossible de suivre ses flux, a ajouté M. Rickards.