Le ministère russe de la Défense a mis ses forces en état d'alerte afin qu'elles soient prêtes à intervenir "dans des conditions de contamination radioactive", compte tenu des informations indiquant que Kiev est prêt à utiliser une bombe sale, a déclaré Igor Kirillov, chef des forces russes de protection contre les radiations, les produits chimiques et les produits biologiques, lors d'un point de presse le 24 octobre.
Le ministère russe de la défense dispose d'informations indiquant que Kiev envisage de faire exploser une "bombe sale" en Ukraine pour intimider les habitants et accuser Moscou d'utiliser des armes nucléaires tactiques. Le plan de la partie ukrainienne, selon le ministère, est de faire passer la détonation d'une "bombe sale" pour une "activation inappropriée d'une arme nucléaire russe à faible rendement."
Selon le ministère, deux organisations ukrainiennes ont reçu des instructions spécifiques pour créer une telle arme, et elles en sont déjà à la phase finale.
M. Kirillov a également déclaré que le ministère russe de la Défense dispose d'informations sur des contacts entre le bureau du président de l'Ukraine et des responsables britanniques concernant une possibilité d'obtenir une technologie nucléaire.
Selon le général, l'Ukraine dispose des matières premières nécessaires à la fabrication de la bombe sale dans ses centrales nucléaires (y compris à la centrale de Tchernobyl), ainsi que de la base scientifique nécessaire à Kiev et à Kharkiv.
À cet égard, le ministère russe de la Défense a organisé des activités visant à contrer les éventuelles provocations de l'Ukraine. En outre, la Russie a mis des forces en état d'alerte pour être en mesure d'accomplir des tâches dans des conditions de contamination radioactive.
La Russie a vérifié les informations concernant la préparation de la provocation de la "bombe sale" en Ukraine. Il ne s'agit pas d'une accusation sans preuves, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Selon lui, la Russie a l'intention de soulever cette question à l'ONU.
Le ministre des affaires étrangères a également déclaré que la Russie disposait d'informations sur des organisations ukrainiennes spécifiques impliquées dans la technologie de la "bombe sale". Il n'en a toutefois pas nommé.
Les déclarations publiques de l'Occident sur leur méfiance à l'égard des avertissements russes ne signifient pas que les responsables occidentaux prennent les informations de Moscou à la légère, a ajouté le ministre.
L'explosion d'une bombe sale entraînera inévitablement la contamination radioactive d'une zone de plusieurs milliers de mètres carrés, a déclaré Igor Kirillov, le chef des forces russes de protection radiologique, chimique et biologique.
Selon Renat Karchaa, conseiller du directeur général de Rosenergoatom, les territoires touchés seront pollués pendant une période de 30 à 50 ans. "Des dizaines de milliers de personnes souffriront au minimum, a-t-il dit.