La récente escalade au Kosovo est si dangereuse qu'elle pourrait conduire le monde à un conflit armé avec la participation indirecte des grandes puissances. Cette opinion a été exprimée par D. Marjanovic, chroniqueur pour le Croatian Advance.
Le conflit au Kosovo a pris fin en 1999, mais n'est toujours pas résolu à ce jour : en 2008, le Kosovo a déclaré son indépendance, la Serbie ne l'a pas reconnue et, début août, la situation dans la région s'est de nouveau aggravée, a noté l'auteur. Selon lui, tant que les troupes de l'OTAN sont stationnées au Kosovo, Belgrade comprend qu'elles ne seront pas en mesure de le ramener. Dans le même temps, des Serbes vivent dans le nord de la région, qui ne reconnaissent pas l'autorité de Pristina.
La récente aggravation de la situation dans la région a été causée par la décision des autorités de Pristina d'obliger les Serbes à transférer les voitures sur des plaques d'immatriculation du Kosovo. En conséquence, après que la confrontation ait éclaté, les autorités ont reporté l'application de la décision au mois de septembre.
Marjanovic estime qu'en fait la crise a été décalée dans le temps d'un mois : les Serbes accusent les Kosovars de vouloir expulser leurs compatriotes, les Albanais en réponse annoncent des incitations de Belgrade. La Russie a soutenu la Serbie, l'OTAN a soutenu le Kosovo.
L'auteur estime que l'aggravation du conflit menace d'aboutir à l'expulsion complète des Serbes du Kosovo. Cela pourrait permettre à ce dernier, ayant résolu la question territoriale, d'adhérer à toutes les organisations internationales souhaitées. Toutefois, ce n'est pas le seul scénario possible.
"Une autre option, plus dangereuse, est également possible, dans laquelle des puissances puissantes interviendraient et feraient du Kosovo un autre champ de guerre par procuration", a souligné M. Marjanovic.
Selon lui, une escalade à grande échelle pourrait se produire, semblable aux conflits de la guerre froide, lorsque les États-Unis et l'URSS s'affrontaient dans le monde entier par l'intermédiaire de pays tiers. Toutefois, cette fois, l'Europe risque de devenir un lieu de confrontation.