Bruxelles a besoin d'un contact permanent avec la Turquie, mais il ne s'agit pas de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, a déclaré le chef de la diplomatie autrichienne Sebastian Kurz.
Il a également souligné que le référendum sur l'élargissement des pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan était considéré comme un « franchissement de la ligne rouge » et une tentative de s'éloigner encore plus de l'Europe.
« Nous avons besoin d'un contact permanent avec la Turquie, il faut maintenir des voies du dialogue, mais il ne s'agit pas de l'adhésion (de ce pays) à l'UE », a déclaré M. Kurz lors de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Union européenne qui.
Il a également dénoncé l'arrestation de journalistes étrangers et la pression sur l'opposition de la part des autorités turques.
51,4 % des Turcs ont voté pour les amendements à la constitution turque qui visent à élargir les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan. Néanmoins, l'opposition exige d'annuler les résultats du référendum en considérant la décision de la Commission électorale de juger valides les bulletins de vote sans tampon officiel comme illégale. La commission a rejeté cette demande de l'opposition.
Cependant, d'après des sondages récents, 50 % des Turcs qualifient le président du pays Recep Tayyip Erdogan comme un despote et se prononcent contre sa présidence.
Rappelons que les pouvoirs du président seront plus larges que ceux de Mustafa Kemal Ataturk. Il sera capable de nommer les ministres et de dissoudre le parlement. Le poste de premier ministre sera supprimé. L'armée sera mise en arrière-plan. Selon M. Erdogan, cette réforme est nécessaire pour « assurer la prospérité et la stabilité du pays ».