Le Rosstat, instance officielle des statistiques russes, a calculé les dépenses encourues, en moyenne, par les Russes pour les festivités du Nouvel An.
Cette année, une famille médiane russe composée de 4 personnes dépenserait, en moyenne, 5.585 roubles pour leur repas du Nouvel An un euro faisant à peu près 63,6 roubles. Il est tout de même à dire que, pour remplir un caddie type à Auchan, une famille de 4 personnes menant une vie aisée dépense 40.000 roubles au maximum à titre mensuel. Le salaire moyen à Moscou est de l'ordre de 65.000 roubles et les charges vont de 4.000 (F2) jusqu'à 10.000 (F5) roubles. Le prix du loyer d'un F2 dans un bon quartier pas très éloigné du métro serait de l'ordre de 40-45.000 roubles. Dans la plupart des cas, le menu d'un repas du Nouvel An comprend du saucisson sec, de la viande fumée ou jambon, des conserves de poisson et salades, du poisson « blanc » (esturgeon étoilé, huso, etc.), du poulet, de la viande, des oranges, des boissons, du champagne de fabrication locale, du cognac russe et des bonbons.
Les experts avancent que le prix du repas aurait augmenté de 2,8 % en un an pour représenter 5.585 roubles. En même temps, il n'y a pas eu de flambée de prix spectaculaire au cours de 2016. Certaines catégories de denrées sont devenues même plus accessibles. Par exemple, le prix des concombres frais a chuté de 31,6 %, et les tomates - de 28,8 %.
En revanche, les salades sont devenues un peu plus chères : ainsi, la salade nationale russe « olivier » coûterait aux Russes 310 roubles (une augmentation du prix de l'ordre de 1,8%) et le hareng sous la mayonnaise, un autre plat très prisé en Russie - 155 roubles (+3,7 % par rapport à l'année dernière).
« Il est vrai que le Rosstat ne reflète pas toujours très bien la vérité : l'inflation au niveau local peut s'avérer parfois plus importante que les chiffres officiels. Et le caddie ne serait pas toujours rempli des mêmes produits. En parlant du champagne, son prix varie très fortement par rapport à la marque et le lieu de fabrication », estime le membre de la commission parlementaire sur la politique économique Nicolaï Vlassenko. Un autre point important à mentionner : les Russes marquent un passage vers les denrées fabriquées localement et pas importées ce qui a forcément des répercussions positives sur le prix de consommation et le budget du ménage. Il est cependant vrai que certains produits de luxe coûtent très cher, comme le caviar rouge dont le prix au kilo peut atteindre 3-3.500 roubles.
Les Russes prisent beaucoup la vente par correspondance où les prix sont moins élevés et les produits livrés à domicile gratuitement. Beaucoup de femmes en profitent pour faire leurs courses sans passer au supermarché. Ces magasins économisent sur le personnel et les vitrines. Ils n'ont pas de loyer à payer puisque leurs clients ne vont pas chez eux.