Le ministre britannique de la Défense Michael Fallon a traité le porte-avions russe « Amiral Kouznetsov », en passe de rentrer de la côte syrienne en Russie, de « bâtiment de la honte ».
« Nous gardons « Amiral Kouznetsov » à l'oeil pour contrôler son retour en Russie. C'est le bâtiment de la honte dont la mission ne fait que prolonger les souffrances du peuple syrien », cite le périodique britannique « Daily Telegraph » les propos du ministre.
Et Fallon d'ajouter que la filature du navire russe va continuer dans le cadre de l'opération visant à « maintenir un état d'alerte maximum pour assurer la sécurité de la Grande-Bretagne », transmet, à son tour, l'agence d'information russe TASS.
Il est à rappeler qu'en octobre dernier, le groupe aéronaval de la Flotte du Nord de Russie est passé au large de la côte britannique pour gagner la Syrie. Son déplacement a été suivi par les bâtiments de guerre britanniques, à savoir le croiseur « Dunkan » et la frégate « Richmond ». Plus tard, la Grande-Bretagne a fait savoir qu'elle entendait suivre le déplacement du groupe aéronaval russe jusqu'à son retour au bercail.
Selon la presse, cette opération a coûté à la Grande-Bretagne presque 1,4 millions de livres sterling, nous rapporte le périodique britannique The News. Ces dépenses comprennent la solde de l'équipage et les frais en combustible.
Le 26 janvier, il a été éventé que, sur son trajet de retour, dans La Manche, le groupe aéronaval russe, ayant « Amiral Kouznetsov » à sa tête, a rencontré le groupe des bâtiments de l'OTAN qui comprend un porte-aéronefs. Cette information est donnée par l'agence Interfax citant les données rendues publiques par le Système Automatique d'Identification.
Il est également à retenir que le groupe de l'OTAN est quantitativement plus fort que le groupe aéronaval russe. Les bateaux russes sont suivis par plus de 6 bâtiments dont la frégate britannique « Saint-Olbans », la frégate portugaise « Bartolomeu Dias », un patrouilleur néerlandais « Groningen », la frégate norvégienne « Roald Amundsen »,le porte-aéronefs britannique « Ocean » et le pétrolier ravitailleur d'escadre allemand, le Spessart .
Pravda.ru a déjà publié l'information sur la réduction du contingent russe en Syrie conformément à l'arrêté présidentiel. « Amiral Kouznetsov » a été parmi les premiers navires à quitter la zone de conflit.
Au cours des deux mois de participation aux combats, les pilotes de chasse de la marine nationale russe ont effectué 420 vols dans les conditions de combat et ont détruit 1.252 cibles terroristes, a laissé entendre le commandant en chef des forces armées russes en Syrie le général-colonel Andrey Cartapolov. Et il a ajouté que, pour la première fois dans l'histoire de l'aviation embarquée russe, les frappes avaient été réalisées par les avions à partir d'un porte-avions.
Pour sa part, la Syrie a déclaré qu'elle n'aurait pas pu remporter la victoire sans participation russe.