L'exercice a été supervisé par le ministre de la Défense de Russie Sergheï Choïgou. Il a déclaré que maintenant il était sûr que l'armée russe « saurait neutraliser toute agression contre la péninsule de Crimée ». Cependant le mouvement des troupes russes a été perçu de façon négative par l'Ukraine et les pays de l'OTAN.
L'étape finale des manoeuvres a été préparée de longue main. Les journalistes de guerre et les attachés militaires de 40 pays y avaient été invités. Selon les sources du périodique russe « Kommersant », Vladimir Poutine aurait dû s'y rendre, mais a été retenu par son agenda extrêmement chargé (dimanche dernier, il a présidé à la réunion du budget « Défense 2018-2025). Le ministre de la Défense, lui, a suivi les manoeuvres dès le début et jusqu'àla fin pour « passer en revue les décisions prises à tous les niveaux opérationnels ».
Les militaires ont confié que, lors des manoeuvres, leurs troupes ont été envoyées dans les régions inconnues pour eux de la RMD du Sud-Est où ils devaient créer une force interarmes en vue de bloquer l'ennemi potentiel. C'est ainsi que les unités de la Première armée de blindés et de la 20ième armée conventionnelle (la RMD de l'Ouest), de la 2ième armée conventionnelle (RMD Centrale) aussi bien que les forces spéciales de plusieurs RMD et les troupes aéroportées ont effectué une avancée de plus de 2.000 km à l'aide de plusieurs moyens de locomotion. L'aviation de la RMD du Sud-Est (en particulier, les intercepteurs Sukhoi-27 et les bombardiers de première ligne Sukhoi-34) ont survolé plus de 4.000 km. Selon les paroles du chef de l'Etat-major des Forces armées de la Russie Valéri Guérassimov, à peu près 120.000 militaires ont pris part à cet exercice. Cependant, le nombre total de soldats se trouvant dans le district du Sud-Est en même temps n'a jamais dépassé 12,5 mille personnes.
Au cours de 5 journées consécutives des manoeuvres, le Ministère de la Défense russe a effectué le lancement de tous les types des missiles (S-400 « Triomphe », S-300 « Favorit » et « Pantsyr (Carapace)-C »). Ont été également mis à exécution les scénarios de l'encerclement et neutralisation des forces de l'ennemi potentiel par les fusiliers-motocyclistes et les blindés des 3 Régions Militaires de Défense. Selon le représentant du Ministère de la Défense, les manoeuvres ont été menées sur le territoire de 14 polygones de la RMD du Sud-Est et dans les bassins de la Mer Noire et de la Mer Caspienne. En 5 jours, le commandement a également peaufiné les consignes en cas de la mobilisation des troupes et l'organisation de la défense du territoire. Les manoeuvres les plus spectaculaires ont été menées dans le polygone « Proudboy » (district de Volgograd) et « Opouk » (Crimée). La flotte de la mer Noire et le groupe aéronaval de la Caspienne ont mené les tirs des missiles. « Cette région possède un groupe d'armées autosuffisant, capable de riposter à une tentative de la prise de la Crimée », ont confié hier les représentants de la Défense russe.
Le 7 septembre dernier, le Ministère des Affaires Etrangères de l'Ukraine a exprimé « une profonde anxiété par l'augmentation de la quantité de forces armées de tous genres à la frontière ukrainienne ». Quant aux Polonais, ils ont déclaré qu'il s'agissait « d'un comportement russe hostile à l'égard de l'OTAN ».
Selon les sources de la Défense russe, il n'y aura pas d'autres manoeuvres à cette échelle jusqu'à la fin de l'année 2016. Cependant, toujours selon les mêmes sources, Vladimir Poutine aurait ordonné de mener au moins une inspection-éclair dans l'un des districts militaires russes. Valéri Guérassimov a également rendu public que la période estivale prendra fin par une série d'inspections générales des districts et unités militaires.