David van Hemelryck : il faut que les Français fassent barrage à l'arnaque Macron

Déjà connu pour son activisme anti-Hollande en 2012-2014, l'Orléanais David van Hemelryck a repris du service contre Macron, qu'il accuse d'être le poulain de Hollande et de ses réseaux et de bénéficier aussi de la collusion de réseaux médiatiques et judiciaires de gauche. Ces jours-ci justement la société des journalistes de Challenges a dénoncé le boulevard pro-Macron fait dans ses colonnes au détriment d'autres candidats. L'équilibre introduit par la limitation des moyens de campagne s'en retrouve tout à fait faussé.

De même, Macron, introduit par le journaliste Emmanuel Chain et l'Elysée, aurait pu réaliser, en janvier dernier, une conférence et deux repas de levée de fonds, où une place coûterait de 10 à 15.000 € alors que les dons privés ne peuvent dépasser 7500 € en France (et 4600 € dans le cadre d'une campagne présidentielle) ; les Français expatriés sont connus pour être de gros donateurs. Le candidat a cependant démenti les informations avancées par Le vent se lève et les Inrocks. Nous avons interviewé David van Hemelryck

 

 

La Pravda : Pourquoi cet engagement contre Macron ?

 

David van Hemelryck : J'ai déjà manifesté contre Macron aux fêtes johanniques de l'année dernière à Orléans [quand il est venu en invité d'honneur et a prononcé un discours où il dépeignait Jeanne d'Arc comme « celle qui dit non », NDLA] on sentait déjà une arnaque. Certes, après s'être mobilisés contre Hollande et contribué à le décourager à se représenter, on a baissé la garde et on a oublié la collusion des médias et des juges de gauche pour nous imposer un successeur de Hollande.

 

La Pravda : En quoi il s'agit du successeur de Hollande ?

 

David van Hemelryck : Il n'est monté que par la grâce de Hollande. Certes, ce dernier se rend bien compte que son soutien serait négativement perçu par l'opinion et ne l'affiche pas. Mais il y a envoyé ses lieutenants, les Bergé, Niel, Attali etc. Et Macron a bénéficié de l'artillerie lourde de Hollande, tout l'arsenal judiciaire et médiatique qui était prévu contre Sarkozy a été déployé contre Fillon.

 

La Pravda : Mais les affaires qu'on reproche à Fillon sont établies, notamment l'affaire des costumes de luxe qui lui ont été offerts... et il a reconnu lui-même avoir employé pour des salaires assez importants sa femme et ses fils. Idem pour Sarkozy. Ce n'est pas un peu la faute de la droite d'avoir offert à ses adversaires les bâtons pour se faire battre ?

 

David van Hemelryck : Les hommes de pouvoir sont en général moins innocents que les autres. Mais si on en croit les médias, Macron le serait. C'est curieux, non ?

 

 

La Pravda : Les réseaux sociaux avaient tiqué sur sa déclaration de patrimoine, Anticor qu'on peut difficilement accuser de manque de sérieux avait même saisi la Haute autorité pour la transparence, qui avait subitement trouvé d'ailleurs qu'il n'y avait aucun problème...

 

David van Hemelryck : J'ai recensé une quinzaine de Macron-gate. Par exemple, les costumes de sa femme Brigitte qui lui sont offerts par LVMH, ou sa collusion avec les grands propriétaires de médias comme Drahi (Libération, SFR, BFM-TV), Niel et Bergé (le Monde, le Nouvel Obs, Rue89). Quand on sait le coût d'une minute de publicité télévisuelle, on constate l'asymétrie permise par la limitation officielle des coûts de campagne : derrière cette limite, il y a toute une campagne non officielle faite par les médias pour Macron, et qui elle est comptabilisée nulle part.

 

La Pravda : Pour Macron, mais aussi d'autres candidats de gauche, non ?

 

David van Hemelryck : Bien sûr. Mélenchon et Hamon en bénéficient aussi, le consensus des journalistes penche très clairement pour la gauche et pour taper sur la droite.

 

La Pravda : il y a aussi l'affaire de la French Tech...

 

David van Hemelryck : Aux frais de l'Etat, il y a clairement fait campagne. Et curieusement, le parquet financier ne trouve rien à voir, [bien que l'Inspection générale des finances ait, elle, tiqué et affirmé que la commande d'une soirée French Tech night, une soirée privée avec 500 personnalités dans un hôtel très chic - 381.759 € - est « susceptible de relever du délit de favoritisme », NDLA] La distorsion de traitement avec d'autres candidats [Fillon et le Pen notamment, dans l'oeil du cyclone du pouvoir judiciaire et politique, NDLA] est flagrante. Et quand à la fin de la soirée le président de la French Tech affirme que si Macron se présentait, il voterait pour lui, ce n'est pas un peu une consigne faite aux expatriés, connus pour être de gros donateurs ? C'est bien imité en tout cas.

 

La Pravda : Macron affirme, lui, qu'il a gagné moralement son argent et qu'il est proche des entrepreneurs.

 

David van Hemelryck :Moralement ? Il a été dans la banque d'affaires, la seule qui ne crée pas de valeurs. Elle organise le rachat d'entreprises par des prédateurs, à coups de pots de vins, de dîners aux chandelles etc. de façon à fermer les entreprises et vendre les actifs intéressants. Il a fait sa fortune sur le dos des chômeurs français. La banque d'affaires ne crée aucune valeur sauf de la valeur comptable sur un an. C'est dingue de voir la connivence avec la presse gauchiste, qui défend théoriquement les intérêts des travailleurs. Même Mélenchon ferme sa gueule sur le sujet, on se demande pourquoi.

 

La Pravda : Pensez-vous que les Français ont avalé cette propagande et que Macron sera au second tour ?

 

David van Hemelryck : Je ne me risque pas à faire de prédiction. Cela dit, je suis allé à plusieurs de ses meetings. La France qui y va est incarnée par les robes de Brigitte et la French Tech : ce sont des gens qui sont propres sur eux, qui veulent avoir bonne conscience, la partie de la France bobo des beaux quartiers, du XVIe et du IVe à Paris qui n'aime pas la France. Elle est mue par l'égoïsme et la sauvegarde de ses petits intérêts.

 

La Pravda : Quel sera votre signe de ralliement ?

 

David van Hemelryck : Le drapeau bleu-blanc-rouge, comme symbole de tous ceux qui votent contre Macron. Ralliez-vous autour du drapeau français ! Votez pour votre candidat, mais votez pour faire barrage à Macron !